Au terme d'un match d'un faible niveau technique, Bordeaux a assuré l'essentiel, hier soir, en s'imposant sur la plus petite des marges contre le Maritimo Funchal (1-0). Grâce à cette victoire, les hommes de Francis Gillot se rapprochent à grands pas d'une qualification pour les seizièmes de finale.
Car dans l'autre rencontre de la soirée, Bruges et Newcastle se sont séparés sur un score de parité (2-2). Si bien qu'avec ses 7 points, Bordeaux conserve sa deuxième place au classement du groupe D mais revient à une longueur des Anglais et accroît surtout son avance sur la formation Belge (4pts). Lors du prochain match de cette Ligue Europa, les deux équipes se rencontreront et grâce à une différence de but particulière largement favorable (Bordeaux s'était imposé 4 à 0 contre Bruges en septembre), il suffira d'un match nul à Cédric Carrasso et ses partenaires pour franchir officiellement cette phase de poule. " On a les clés en mains pour se qualifier, appréciait Fahid Ben Khalfallah après la rencontre. à nous maintenant de ne pas faire les bêtes (sic)." Cette belle opération sur le plan comptable, c'est bien la seule chose que voulaient retenir les joueurs et le staff au terme de ce match à deux vitesses. Car Bordeaux, supérieur dans tous les domaines en première période, aurait dû se mettre rapidement à l'abri. Pour n'avoir pas su le faire, comme souvent, les Aquitains se sont fait des frayeurs après le repos.
Une première mi-temps maîtrisée
Au moment du coup d'envoi, le onze de départ réservait une première surprise aux observateurs. Yoan Gouffran, touché au genou lors de l'échauffement, laissait sa place à David Bellion. Un choix judicieux puisque l'habituel remplaçant, très actif sur le front de l'attaque, trouvait le chemin des filets dès la 17e minute, sur l'une des premières occasions du match. à l'origine, un superbe travail de Nicolas Maurice-Belay sur le côté gauche. Le milieu de terrain adressait un centre tendu au premier poteau que Bellion, qui avait bien anticipé, coupait de la tête pour débloquer la situation (1-0). Dominateurs sans trop forcer leur talent, les hommes de Francis Gillot contenaient facilement des Portugais volontaires et animés de bonnes intentions mais trop limités physiquement et techniquement pour créer le danger aux abords des buts de Cédric Carrasso. Au coeur de ce match à sens unique, Bordeaux manquait à deux reprises de porter l'estocade. D'abord par Diabaté, servi à l'entrée des six mètres après un superbe mouvement Bellion-Trémoulinas sur le côté gauche, qui ratait sa reprise alors qu'il ne restait plus qu'à conclure (32e). Puis par Lamine Sané, dont la tête, à la réception d'un coup franc de Jaroslav Plasil, heurtait le poteau du gardien français Romain Salin (42e).
" Un match au courage "
En rentrant aux vestiaires, les Girondins ont-ils cru que l'affaire était pliée ? Toujours est-il que Jaroslav Plasil et ses coéquipiers baissaient de pied à leur retour sur le pré. Battus dans l'engagement, ils se montraient incapables de conserver un ballon sur lequel les joueurs de Madère se jetaient avec envie. D'un faible niveau technique, sur une pelouse il est vrai en très mauvais état, les 45 dernières minutes offraient aux 13 000 spectateurs du stade Chaban-Delmas une véritable purge sans grand intérêt. Dominatrice, l'équipe de Funchal s'approchait régulièrement de la surface bordelaise mais faisait toujours preuve d'une maladresse rédhibitoire dès lors qu'il s'agissait de conclure. Résultat : aucune occasion digne de ce nom de part et d'autre, si ce n'est un but refusé aux Portugais pour un hors jeu évident de Roberge (85e). " En deuxième mi-temps, on était fatigués, expliquait Francis Gillot. Le terrain était lourd et on a fait un match au courage. Il faut féliciter les joueurs en deuxième période parce que ce n'était pas beau mais on s'est battus et on a gardé le résultat."
En conférence de presse d'après-match, le technicien girondin a évoqué son avenir, en réponse à Nicolas De Tavernost, qui a déclaré sur France 3 que des discussions avaient été entamées au sujet d'une prolongation de son contrat : " Ce n'est pas d'actualité. J'attends noël et la fin de la première moitié de championnat." En Ligue 1, justement, Bordeaux jouera dès dimanche à 17h à Lorient. *