A la suite des aides apportées par l’Union Européenne (l’UE) aux secteurs des énergies renouvelables, la Chine a décidé de déposer une plainte auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Alors que Bruxelles ouvrait début septembre une enquête antidumping sur les installations solaires et photovoltaïques en provenance de la République populaire de Chine, cette dernière a décidé de passer à son tour en mode offensif en déposant une plainte à l’OMC. Le gouvernement Chinois, à travers cette procédure, accuse l’Union Européenne de subventionner illégalement son industrie de l’énergie solaire. Pékin juge en effet contraire aux règles du commerce international certaines aides accordées par l’UE à certains de ses pays membres.
La République Chinoise, qui a énormément misé sur l’industrie solaire et le marché européen, se retrouve à cause de la crise en situation de surcapacité. Selon une source proche de l’OMC, « la Chine prétend que certaines mesures affectant le secteur de la production d’énergie renouvelable relatives au programme de tarifs de rachat garantis des Etats-membres de l’UE » sont contraires aux règles de l’OMC. La Chine accuse principalement ses concurrents européens de profiter de subventions et de prêts préférentiels auprès de la Banque Européenne pour investir dans le polysilicium (matériel de base des cellules photovoltaïques).
Cette démarche s’inscrit dans une longue série de différends commerciaux entre la Chine et ses partenaires. Après les domaines de l’automobile, des hautes technologies et de la sidérurgie, Pékin tente surtout avec cette plainte de rassurer les acteurs de son secteur industriel.