Ce dauphin d'eau douce qui vivait exclusivement dans les eaux du fleuve Yang Tsé Kiang avait été porté disparu depuis deux ans. C'était sans compter l'association de protection de cette espèce qui avait a priori réussi à sauvegarder une dizaine de couple.
Selon, le professeur Harry April du FIR, cinq de ces couples vivront désormais dans les eaux de la Seine, selon un accord passé avec les représentants de la mairie de Paris. "les eaux de la Seine ne sont pas les moins polluées mais apparaissent comme proches en qualité, des eaux du fleuve chinois. C'est pourquoi nous avons choisi Paris comme ville de réintroduction", déclare l'imminent scientifique.
Mais il semble que cette nouvelle n'est pas accueillie par tous de manière positive.
Pour Raymond Moulinet, porte parole de la Fédération Parisienne des Pêcheurs au Coup (FPPC), "la venue de ce dauphin est un drame pour la survie des poissons qui vivent de manière permanente dans les eaux de la Seine. Les pêcheurs de la région parisienne n'ont pas l'intention d'accepter ce nouveau venu et ne laisseront pas le dauphin les priver de leur passe-temps favori", a-t-il déclaré. Selon ses confidences, une grande manifestation sera organisée le jeudi 8 mai devant l' Hôtel de Ville.
Enfin, même si la mairie de Paris ne confirme pas l'information, un nouveau plan de circulation sur la Seine aurait été établi, obligeant les bateaux circulant entre le Pont Marie et le Pont de Bir Hakeim (zone de réintroduction des dauphins), à ne naviguer que d'un seul côté de la Seine un jour sur deux, afin de préserver l'espace vital des cétacés. En outre, des filets de protection immergés et balisés devront délimiter cette zone.
Jacqueline Déflot, représentante des Compagnies de Bateaux Mouche sera reçue à la mairie de Paris, aujourd'hui 1er avril, pour, dit-elle, faire part du mécontentement de l'ensemble de la profession.
Pour en savoir plus sur ce plan de réintroduction : Le site de la FPPC
GC.