A l’occasion de l’évènement "Devenez tous mécènes", le Centre des monuments nationaux et My Major Company lancent une campagne de mécénat grand public dans le but de restaurer quatre monuments nationaux.
Après le crowfunding de projets culturels individuels ou de startup, le crowdfunding lié au patrimoine national ? C'est le projet lancé par le Centre des Monuments Nationaux (CMN) et la plateforme MyMajorCompany. Les deux acteurs s'associent pour contribuer à la restauration du Mont Saint-Michel, du Panthéon, de la cité de Carcassonne et du Domaine national de Saint-Cloud.
Actuellement, côté culture, nous avons plus l’habitude d’associer le crowdfunding à la chanson avec Grégoire ou à la BD (Largo Winch par exemple). Mais pour MyMajorCompany, il fallait élargir cette vision, et intégrer à son panel la catégorie "art et patrimoine". En effet, selon Victor Lugger, directeur général de la plateforme, et interrogé par L'Atelier, "le financement participatif est devenu colossal". Et d'ajouter : "Le principe fonctionne de mieux en mieux, du coup on s'est dit que si les gens étaient si intéressés, pourquoi pas l’utiliser dans d’autres secteurs ?".
Et côté CMN, quelles ont été les motivations ? Philippe Bélaval, son président, nous confiait lors de l'inauguration de l'opération, "espérer fortement qu’à travers MMC, nous arriverons à toucher un public moins traditionnel comme les jeunes". Jeunes considérés, nous dit-il, comme "les gardiens du patrimoine de demain".
Le financement participatif de ce projet n’est pas forcement réservé aux fans de la culture. "Vous pouvez tous participer à partir d’un euro", souligne Victor Lugger. En fait, comme pour les autres projets, il suffit de se rendre sur le site et de décider de contribuer à l'un des projets. En contrepartie, les "investisseurs" verront leur photo affichée aux portes du monument, et bénéficieront d'une déduction fiscale.
Et il semble que la sauce prend : en un jour, le projet lié au Mont Saint-Michel, estimé à 5 000 euros, a déjà levé 4 900 euros. Le domaine de Saint-Cloud cependant suscite moins l'engouement : seuls 530 euros ont été rassemblés, sur un total de 10 000 euros requis