Aurélie en mode « dans un autre monde »
Et aussi en mode « même pas vu venir l’alarme du réveil tellement le calme et le silence ont dû bercer mon sommeil cette nuit-là ».
Alors quand on se réveille devant ça :
la moitié de l’année (puisqu’il faut être honnête, sans le vent ni la pluie, l’Ecosse, c’est pas l’Ecosse), ça vous forge un caractère. Même l’autre moitié de l’année, avec un soleil à 10 %, ça vous inspire de grands sentiments.
Le lendemain matin donc, le propriétaire, fier descendant d’une branche des Mac Donalds, nous laissa partir à regrets ainsi qu’ à grands coups de mots d’au revoir en français et nous fit grâce de 2 livres sterling chacune sur le prix de la nuitée, toujours sous le charme de ma comparse de voyage, j’ai nommé Sarah.
Toujours flanquées de Diane et David et toujours en pleine discussion, nous allâmes prendre le bus pour rejoindre le ferry. La mer calmée nous permit de rallier le « continent ». Alors nous sommes montés à bord du :
pour aller jusqu’à :
Mallaig : village de pêcheurs de 800 habitants et le seul coin sur Terre dont je peux dire que je le connais comme ma poche. C’est bien simple cette bourgade ressemble à une maison à elle toute seule. Il doit y avoir 5 rues maximum où vous trouvez à la suite la coopérative alimentaire, la poste, la banque, la pharmacie, l’hôtel, le restaurant et la gare. Bien que je n’aimerais pas y vivre en permanence, je regarde des photos et je reconnais instantanément un endroit qui m’est très familier. A taille humaine. Puisqu’ici vous connaissez tout le monde. Vous n’allez pas seulement chez la pharmacienne, vous allez chez Cheryl voir si elle n’a pas du neurofen en stock. Vous n’allez pas juste à la poste, vous allez voir Bernie pour lui acheter des timbres.
Notre séjour à Mallaig ne fut pas des plus palpitants car nous nous attendions plus à tomber dans une cité touristique plus qu’une petite destination de transit côtière. L’auberge était petite… donc l’ambiance était… sympa ! Même si voir nos têtes à la découverte du dortoir de 6 aurait valu son pesant de cacahuètes. Nous dormions donc avec un couple néo-zélandais/édimbourgeoise-polonaise peu amènes mais tout de même prêts à discuter, un néo-zélandais (encore !) chétif parti à la recherche de ses racines sur l’île de Skye et l’île d’Eigg non loin et suite au mariage de son neveu en Ecosse et enfin un Anglais qui faisait le tour du pays en vélo. Je vous jure que c’est vrai…
Nous avons donc passé la soirée avec un Néo-zélandais qui a réussi à me faire douter de mes capacités de compréhension anglophones tellement il marmonnait timidement devant nous, un Anglais qui n’était pas surpris de nous voir jouer, nous françaises, aux cartes et un couple peu affable (endormi à 21 h, ??!!!) mais qui réussit à voir le lever de soleil et donc à me réveiller à temps pour une balade matinale durant laquelle je croisais des écoliers non contents d’aller être éduqués, encore moins contents de croiser une foutue touriste avec le sourire et son appareil photo à 8h du mat’.