Il pleut, c'est merveilleux. Je t'aime.Nous resterons à la maison:Rien ne nous plaît plus que nous-mêmesPar ce temps d'arrière-saison. Il pleut. Les taxis vont et viennent.On voit rouler les autobusEt les remorqueurs sur la SeineFont un bruit ... qu'on ne s'entend plus! C'est merveilleux: il pleut. J'écouteLa pluie dont le crépitementHeurte la vitre goutte à goutte...Et tu me souris tendrement. Je t'aime. Oh! ce bruit d'eau qui pleure,Qui sanglote comme un adieu.Tu vas me quitter tout à l'heure:On dirait qu'il pleut dans tes yeux.
Francis Carco, Petite suite sentimentale, dans: La bohème et mon coeur (Albin Michel, 1955)
image: Christiane Michaud (www.flickr.com/people/misccha)