L’avenir de la famille française sera-t-il « homoparental » ? A l’heure où quelques pays européens ont déjà accordé aux couples gays le droit au mariage et à l’adoption, la question fait débat en France, prenant depuis ces derniers jours, une certaine résonance. Il est vrai, que sous la pression électorale, Nicolas Sarkozy, durant son mandat, aura même déjà songé à équiper les candidats éventuels d’un véritable kit familial. En effet, avec le contrat d’union civile, assimilable en tout point au mariage, une trouée était déjà ouverte aux tenants du mariage homosexuel, ainsi qu’en filigrane, à une autre problématique se posant consubstantiellement, l’adoption par des couples homoparentaux.
Et pour se faire, l’habille lobby avait trouvé un slogan digne d’une campagne publicitaire à la Séguéla : « le mariage pour tous« . Effrayée par la ringardisation décrétée par les médias, la droite restait tapie dans l’ombre, et l’Eglise laissait partir en éclaireur, le Grand rabbin de France. Réclamer le mariage pour les homosexuels aura été le dernier subterfuge de ces militants d’extrême-gauche aguerris, toujours à l’affut d’une nouvelle revendication, justification même de l’existence de certaines associations, dans une sempiternelle fuite à l’avant. Mais seulement, comme l’analyse Monsieur Zemmour, le lobby semble avoir vu trop gros. « Il tenait le mariage, il voulait les enfants« . Il est vrai, comme l’analyse Béatrice Bourges (auteur d’un ouvrage sur le sujet), si le droit à l’enfant revendiqué par les couples homosexuels, tel une nouvelle revendication exhibée par certains lobbies, comme le dernier droit d’une société consumériste et hédoniste, se trouve bien au cœur de ce des nouvelles expériences sociojuridiques, étrangement, le droit de l’enfant lui-même semble avoir été relégué aux oubliettes… Car peut-on réellement croire à la neutralité de la sexualité parentale dans la construction psychique de l’enfant ?
Outre la souffrance chroniquement observée chez les enfants adoptés, qui n’ont de cesse de retrouver le père et la mère dont ils sont nés, ne risque-t-elle pas de s’aggraver dans le cas où la famille d’accueil ne représente même plus ce modèle ? Et quand sera-t-il de l’insertion sociale de l’enfant adopté, dans le cas présent, surtout durant la petite enfance, puis l’adolescence, à une période, où les enfants sont particulièrement cruels entre eux, avec toutes ces problématiques adjacentes. En passant au crible, tous les arguments politiquement corrects en faveur de l’homoparentalité, Béatrice Bourges démontre également la nécessité d’une filiation parfaitement reconnaissable par les enfants, à travers la possibilité de se différencier sexuellement leurs parents. Les chiffres sur l’adoption sont également à rétablir, dans un contexte élargi aux frontières de l’Europe, au travers les résultats d’une vaste expertise dans différents domaines (psychanalitique, sociologique et juridique), dénonçant ainsi les véritables enjeux de société, se dissimulant derrière cette revendication marginale, au sein de la communauté homosexuelle, et à laquelle, il conviendrait plus que jamais, de se voir appliqué le sacro-saint principe de précaution. Puisque l’on ne devient pas enfant, l’on « naît » enfant