Wall Street a du mal à se redresser dans la crainte du budget 2013

Publié le 08 novembre 2012 par Bourlingueur

La Bourse de New York tentait de rebondir jeudi, après avoir enregistré la veille sa plus forte chute de l’année, portée notamment par une bonne statistique dans le secteur de l’emploi aux Etats-Unis: le Dow Jones était stable et le Nasdaq gagnait 0,02%.

Vers 15H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average grignotait 0,35 point à 12.933,08 points et le Nasdaq, à dominante technologique, grappillait 0,61 point à 2.937,90 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 progressait de 0,04% (+0,51 point) à 1.395,04 points.

Wall Street avait été minée mercredi par l’anxiété des investisseurs face aux problèmes budgétaires qui se profilent aux Etats-Unis après la réélection du président Barack Obama: le Dow Jones avait chuté de 2,36%, son plongeon le plus important depuis le 9 novembre 2011, et le Nasdaq de 2,48%.

Les indices, qui ont tous glissé de plus de 2% mercredi peinaient cependant à repartir dans le vert jeudi, et oscillaient autour de l’équilibre.

Wall Street tente de se reprendre après « une gueule de bois d’après-élection », a commenté Patrick O’Hare de Briefing.com.

Cet accès de fatigue n’est pas forcément dû à une nuit d’ivresse et de célébration, a-t-il souligné, mais s’enracinait plutôt dans des craintes qu’ »un même équilibre politique et une même amertume » au sein de la classe politique à Washington « n’empêchent de faire face à la menace d’un +mur budgétaire+ ».

Jeudi, « des indicateurs économiques de bon augure aux Etats-Unis favorisaient le rebond du marché, avec une baisse inattendue des inscriptions au chômage et un déficit commercial qui a, contre toute attente, reculé », ont noté les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont en effet enregistré une baisse surprise pendant la première semaine de novembre, poursuivant leur décrue entamée il y a un mois: 355.000 demandes d’allocations de chômage ont été alors déposées, contre 370.000 attendues.

De même, le déficit commercial des Etats-Unis a reculé en septembre sous l’effet d’un rebond des exportations après deux mois de baisse, alors que les analystes s’attendaient à une aggravation.

Soutenant le rebond du marché, et dans le sillage des bourses européennes, les valeurs financières étaient en hausse: Bank of America prenait 2,98% à 9,50 dollars, JPMorgan Chase de 1,21% à 40,97 dollars, Citigroup de 1,05% à 36,43 dollars, Goldman Sachs de 0,58% à 118,67 dollars, Morgan Stanley de 0,48% à 16,71 dollars.

A l’inverse, le géant technologique Apple poursuivait son déclin et cédait 1,87% à 547,58 dollars, ce qui pesait lourdement sur le marché selon Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. Ce titre occupe une place prédominante dans les portefeuilles des fonds d’investissements, désormais tentés de le vendre, a-t-il souligné.

Amazon lâchait 0,08% à 231,87 dollars, Google 0,42% à 664,32 dollars et le réseau social professionnel LinkedIn de 0,51% à 100,69 dollars.

De nombreuses valeurs du secteur technologique évoluaient cependant dans le vert: le géant des réseaux sociaux Facebook avançait de 0,39% à 20,55 dollars, le site de vente aux enchères en ligne eBay de 0,81% à 48,79 dollars, le loueur de film en réseaux Netflix de 1,89% à 79,15 dollars.

Microsoft prenait 0,55% à 29,24 dollars et HP 0,80% à 13,80 dollars.

Au lendemain de la publication de ses résultats, le groupe d’alimentation Mondelez International, issu de la scission de Kraft Foods, qui a annoncé mercredi une forte chute de son bénéfice sur un an de son bénéfice, reculait de 0,08% à 26,23 dollars.

Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 1,678% contre 1,632% mercredi soir, et celui à 30 ans à 2,836% contre 2,821%.

source : AFP

Avis de la rédaction : Il était temps que les américains s’inquiètent un peu pour leur économie, cette crainte pourrait renforcer la valeur de l’euro qui est toujours en chute libre depuis quelques semaines. Nous pensons qu’il est temps de rentrer sur la monnaie unique européenne et de profiter de ce moment d’accalmie par rapport aux craintes de l’Europe. Du côté de l’Euro, la seule incertitude est comme d’habitude la Grèce mais à chaque fois la tranche d’aide a été payée, on voit mal pourquoi les fonds prévu à la mi novembre ne serait pas payé cette fois-ci dans la mesure où cela annulerai tout le travail effectué jusque maintenant.