Découvrez ma critique du film.
Film réalisé par Ryan Redford, avec au casting Garret Dillahunt, Donal Logue et Molly Parker.
Dans les salles depuis le 7 Novembre.
Synopsis : Perdu et déconnecté des réalités, sans famille, le vétéran Oliver Sherman s’installe à la campagne, à la recherche du soldat qui lui a sauvé la vie pendant la guerre. Cet homme, Franklin Page, depuis longtemps passé à autre chose, a une femme, deux enfants et un emploi stable dans une ville rurale tranquille. A son arrivée, Sherman semble inoffensif, presque maladroit derrière sa carapace. Mais, au fur et à mesure qu’il s’immisce dans la vie des Page, il se révèle en colère, fragile, instable et enclin à une grande jalousie et à un ressentiment profond. La stabilité que Franklin s’était donné tant de mal à construire est bientôt menacée, et la violence qu’il croyait avoir laissée derrière lui commence à réapparaître, planant à la fois sur sa famille et sur la ville elle-même.
Oliver Sherman- Bande annonce VOST par PopMovies
Mon avis
Coup de coeur lors du Festival Paris Cinéma de 2011, j’étais déçue de ne pas voir de date de sortie en France pour ce film. Un an après, Oliver Sherman débarque enfin sur nos écrans.
Il s’agit du premier long-métrage du réalisateur et pour une première il nous offre un petit film certes mais très puissant qui vous donne des frissons.
Pas d’artifice, de musique omniprésente pour donner un indice sur l’émotion à ressentir. Non, tout repose sur l’excellent jeu de son acteur principal, Garret Dillahunt.
Plus habitué à la télévision (série Urgences) et au second rôle (il est actuellement à l’affiche de Looper et sera aussi dans Cogan – Killing Them Softly), Garret Dillahunt crève l’écran et dévoile son talent. Séduisant avec ses yeux bleus, il est à la fois froid et inquiétant. Il se glisse parfaitement dans la peau de ce vétéran qui doit réapprendre à vivre dans la société, après avoir vu les atrocités de la guerre où il a été blessé physiquement et surtout psychologiquement.
On a envie de l’aider, tout comme son ami joué par Donal Logue (séries Parents à tout prix, Urgences), à le réhabiliter, à surmonter le choc de la transition.
Le réalisateur nous montre ici les ravages de la guerre sans pathos et c’est vraiment ce qu’on apprécie. On s’intéresse au retour du soldat, à sa psychologie et non à ses actes, graves, qu’il est amené à commettre. Ainsi à un passage crucial, on ne voit pas ce que Oliver fait mais on imagine très bien ce qu’il ressent, son état d’esprit. Il n’en faut pas plus. Certains pourront regretter cet aspect mais cela viendrait gâcher le rythme du film.
Seul point négatif, il y avait matière à creuser un peu plus dans la psychologie du personnage, car c’est assez rapide (le film dure 1h22) mais sûrement que cela aurait engendré plus de bon sentiments et aurait enlevé le côté puissant que dégage Garret Dillahunt.
Au final, mon coup de coeur de 2011 est bien confirmé après une deuxième porjection. Un film simple mais fort et avec de très bons acteurs.
Ma note : 4/5