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Ty Segall – Twins

Publié le 08 novembre 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Ty Segall – Twins

« Coucou, c’est encore moi ». Ty Segall. Troisième album cette année déjà. On a déjà tout dit sur lui ici, alors pour les novices, checkez dans la barre de recherche nos précédentes chroniques. Troisième album donc mais quand même une attente particulière. Parce que l’excellent Hair était une collaboration avec White Fence, Slaughterhouse un album de groupe avec son Ty Segall Band. Cette fois-ci c’est bien son solo qui fait suite à Goodbye Bread sorti l’an passé et qui avait propulsé le blond californien dans la catégorie « chouchou de WTFRU ».

Alors est-ce qu’on peut encore démontrer quelque chose avec une troisième sortie en 6 mois ? Et bien oui. Ty Segall en a encore sous le pied et visiblement il est très content de nous le prouver. Pas le temps pour les préliminaires, il va directement en profondeur sur les quatre morceaux introductifs. Thank God for Sinners (littéralement « Merci pour les pêcheurs) pose les bases, le mec envoie la purée et est d’ores et déjà possédé par le diable pour la suite. On monte en pression immédiatement avec lui, impossible de résister. Ce type a une façon de défoncer sa guitare assez incroyable. Et même si c’est pas nouveau, ça reste toujours impressionnant.

Ty Segall – Thank God for Sinners

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Vu comme ça, sur ce début d’album on peut aussi faire la fine gueule et dire « bon mec, t’es un putain de rockeur, on le sait. Mais en étant aussi prolifique sans changer ta façon d’être une brute épaisse, on va peut être finir par se lasser. Pas tout de suite hein mais au bout de ton 24e album alors qu’on est qu’en 2014, je te cache pas que c’est possible ».
Sauf que Ty est du genre taquin. Il a bien caché sur la suite de l’opus une nouveauté très intéressante. Le mec sait faire des tubes/singles. Pas seulement pour types crasseux mais aussi pour une populasse qui ne demanderait qu’à se rebeller et bouger ses cheveux dans tous les sens. Pas une bonne nouvelle pour les parents d’ados ça.
Alors il y a les tubes basés sur des riffs aussi accessibles que de haut calibre (Love Fuzz, Handglams) mais il y a désormais aussi les tubes avec des refrains balèzes qu’on reprend à tue tête. Le premier single, forcément, The Hill, aussi violent qu’addictif, mais aussi le faussement teenage Would You Be My Love et surtout Who Are You, énorme morceau négligemment pop et ce refrain fou « Whoooooooooo-ooooooouh-ooooooouhhhhhh ? Are Youuuuuuuuuuuuuuuuuu ». Un virage un peu facile diront certains mais putain ce que c’est efficace. Sans nul doute le tour de force de cet album et le  premier potentiel hit de sa carrière.

Ty Segall – The Hill

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Ty Segall – Would You Be My Love

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Ty Segall – Who Are You

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Donc en gros, pour résumer, qu’est-ce qu’on a ? Du grand classique toujours aussi efficace pour les fans et de l’évolution bien sentie pour la suite des événements. Résultat: encore un putain d’album (mine de rien on peut placer ses trois albums dans le top 20 de l’année!!!) pour ce mec qui n’en finit plus d’étonner. Il a beau dégager, à travers sa musique, l’image d’un type qui se fout de tout, totalement déglingué, il n’en demeure pas moins un artiste intelligent et sûr de sa force. La drogue, ça a du bon.

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Ty Segall – Twins

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