A 12h55 (11h55 GMT), l’indice CAC 40 grignotait 0,43% à 3.424,41 points dans un volume d’échanges d’environ 980 millions d’euros.
« Le marché tente un timide rebond après son fort recul de la veille », note Markus Huber d’ETX Capital.
Malgré l’approbation par le Parlement grec d’un nouveau train de mesures de rigueur, la situation en zone euro reste délicate.
Pour preuve, les taux d’emprunts espagnols se tendaient très nettement sur le marché obligataire secondaire, là où s’échange la dette déjà émise.
Les marchés s’impatientent à nouveau face aux hésitations du pays à solliciter l’aide de ses partenaires européens.
Madrid a totalement couvert ses besoins de financement à moyen et long termes. Le pays a emprunté plus de 4,7 milliards d’euros ce jeudi, à des taux en baisse à trois et cinq ans, mais en hausse à 20 ans.
Mais la Commission européenne est particulièrement pessimiste pour le pays. Selon elle, Madrid va rester en récession jusqu’en 2014 et rater ses objectifs de réduction du déficit cette année et les deux prochaines.
L’Allemagne n’est plus épargnée par la dégradation de la conjoncture en zone euro. L’excédent commercial s’est accru en septembre outre-Rhin, mais la chute des exportations sur un mois confirme l’essoufflement de la première économie européenne.
C’est dans ce contexte inquiétant que s’est ouvert dans la matinée la réunion mensuelle du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne qui fête le premier anniversaire de Mario Draghi à sa tête. Le marché attend en début d’après-midi la décision de politique monétaire de l’institut ainsi que le discours de M. Draghi.
La BCE ne devrait pas annoncer de nouvelles mesures en faveur des banques ni en dire davantage sur son programme de rachat de dette des Etats (programme OMT) dont « le pur effet d’annonce dure plus longtemps qu’escompté », estime Carsten Brzeski chez ING.
Les très nombreux résultats de sociétés rythmaient les échanges.
Vallourec accélérait (+7,02% à 33,80 euros), les investisseurs saluant le redressement des marges du fabricant de tubes sans soudure, qui a confirmé son objectif de rentabilité pour 2012.
Société Générale effaçait une partie de ses gains. Après avoir pris plus de 3%, l’action ne progressait plus que de 0,73% à 24,81 euros. La banque, qui a certes réussi à dépasser les attentes du marché, fait moins bien que sa concurrente BNP Paribas.
EADS était la lanterne rouge du CAC 40 (-3,78% à 26,19 euros), malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, « après avoir annoncé une nette détérioration de son flux de trésorerie », a expliqué à l’AFP une source de marché.
Capgemini était en forte baisse (-3,81% à 31,45 euros) après avoir annoncé que le quatrième trimestre serait un peu plus difficile pour la société.
Hermès avait toujours le vent en poupe (+2,39% à 224,55 euros). Le sellier a publié des ventes en hausse, bien au-delà des attentes, et relevé une deuxième fois sa prévision de croissance annuelle.
PSA Peugeot Citroën accentuait ses pertes (-4,38% à 4,57 euros, plus forte baisse du SBF 120), affecté par une note défavorable de la banque Citi, qui a abaissé ses prévisions de résultats pour le constructeur, en grandes difficultés financières.
source : AFP