Une année plus tard, Andy Stott nous livre une sorte de suite à cette série initiée en deux volumes, avec ce qui n’est que son deuxième album à ce jour.
Pourquoi ne pas avoir aborder Andy Stott plus tôt ? C’est simple : si j’avais réussi à saisir sa musique avec We Stay Together et Passed Me By, qui m’avaient ainsi permis de découvrir une partie de son univers, il y a avait un petit quelque chose qui me désorientait totalement, au point de ne pas savoir du tout sous quel point aborder sa musique.
Aujourd’hui, grâce à l’appui/contrepoint apporté par l’écoute de Luxury Problems, les choses me paraissent déjà bien plus claires. Et « claires » est assurément le mot approprié.
En effet, comme l’illustrent les deux photos en noir et blanc de chacun des deux EPs, l’ambiance est effectivement très noire, carrément glauque et, dès lors, presque indéfendable, malgré un je-ne-sais-quoi de fort appréciable.
Avec l’album, les choses sont désormais bien plus évidentes. Si la recette a, non pas changé, mais évolué, Andy Stott a ajouté des touches plus humaines, en tout cas plus touchantes tout au long des huit pistes.
L’ajout fondamental de voix féminines y est pour beaucoup. Aussi Luxury Problems y gagne-t-il en préciosité, en luminosité, tout en n’occultant jamais le côté sombre tellement prégnant sur ses deux précédentes productions. En somme, une forme de chaleur froide s’en dégage indéniablement.
Il n’y a aucun problème à enchaîner l’écouter des trois disques, voire à les mélanger entre eux. En effet, il demeure une grande homogénéité dans l’univers proposé par le Mancunien (encore un !), et son inspiration à y apposer des voix, parfois presque gospel, tape dans le mille à chaque fois.
Luxury Problems est déjà un succès, dès sa sortie, car tout en renouant avec sa propre recette, il n’a pas hésité à utiliser de nouveaux ingrédients.
À l’instar de la photo choisie pour la couverture, toujours en noir et blanc, cet album possède une esthétique indéniable, jouissive, et qui va à coup sûr me suivre tout l’hiver (tiens, ça, je l’ai dit il n’y a pas longtemps sur un autre gars de Manchester… Un hasard ?) et je vais probablement aussi aller dépoussiérer les deux EPs pour vérifier pourquoi je suis en quelques sortes passé à côté de leur envoûtement, envoûtement qui m’a tout de suite charmé avec Luxury Problems, qui fait un plongeon aussi impressionnant qu’il ne semble être en pleine lévitation.
(in heepro.wordpress.com, le 08/11/2012)
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