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Quand la Grèce vend son patrimoine

Publié le 08 novembre 2012 par Eldon

Conséquence du remboursement de la dette, La Grèce est contrainte de vendre son patrimoine, qui sera sans doute acheté par beaucoup de ceux qui la mettent à genoux.

La dette de la Grèce a été à estimée à 280 milliards par Eurostat au premier trimestre 2012. Entreprises publiques, infrastructures, îles paradisiaques,… tout y passe.

Ça va être la curée.

Sont à vendre où vont l’être à venir:

- « Estimé à plusieurs milliards d’euros, le site de l’ancien aéroport couvre 620 hectares, « trois fois la taille de Monaco », précise l’agence de privatisation grecque. Remplacé depuis 2001 par le nouvel aéroport international, l’Etat souhaiterait le céder pour en faire un pôle touristique et un quartier d’affaires. Quatre candidats ont été présélectionnés en septembre 2012, parmi lesquels le fonds Qatari Diar Real Estate et le britannique London and Regional Properties.

-  L’ancien centre international de diffusion des JO, qui appartient encore au Comité olympique grec, couvre 153 800 mètres carrés. Il a été partiellement transformé en centre commercial de 132 boutiques, loué au groupe Lamda Development jusqu’en 2047. 14 300 mètres carrés restent vacants pour en faire un musée, une salle de gym ou des bureaux, suggère l’agence de privatisation. Cette dernière concèdera au futur acquéreur l’exploitation de la totalité du site pour une période de 90 ans.

- Le complexe hôtelier de luxe de Vouliagmeni comprend entre autres le palace Astir, propriété actuelle de la banque nationale grecque et destination touristique de nombreux chefs d’Etat et de stars. Ce qui ne l’a pas empêché d’accumuler 20,7 millions d’euros de dette. Egalement en vente : la Marina, les plages privées et les propriétés résidentielles de Lemos, le quartier le plus huppé d’Athènes. Une superficie totale de 119 800 mètres carrés

- D’une superficie totale de 28 574 mètres carrés, le bâtiment occupé par le ministère grec de l’Education a été construit en 2004. L’Etat espère de le céder d’ici les 12 prochains mois. Sont également à vendre les bureaux des ministères de la Culture, de la Justice, de la Santé, des Affaires intérieures, le bureau des statistiques et même le laboratoire de la police scientifique.

- L’agence de privatisation grecque a mis en vente en mars 2012 un lot de deux terrains sur l’île de Rhodes, d’une surface totale de 186 hectares. S’y trouvent notamment un des plus beaux golfs du monde, dessiné par l’architecte Donald Harradine, ainsi qu’une zone résidentielle et 7 kilomètres de plages. Les plages seront d’ailleurs concédées au départ pour une période de 50 ans. L’Etat entend conserver une part minoritaire de 33% du capital.

- La compagnie nationale de gaz, DEPA, fournit environ 90% du gaz consommé en Grèce. Elle est détenue aujourd’hui à 65% par l’Etat grec et à 35% par la compagnie Hellenic Petroleum. La totalité de la compagnie sera cédée, mais l’Etat conservera une participation de 34% dans la DEFSA, la filiale de distribution du gaz. En avril 2012, une pré-liste de 14 repreneurs a été publiée, parmi lesquels figurent l’italien ENI, le Russe Gazprom et l’opérateur algérien Sonatrach.

- Début octobre 2012, la Grèce a lancé un appel d’offres pour céder la quasi-totalité de sa participation de 34% dans OPAP, l’équivalent grec de la Française des Jeux. Cette dernière est l’un des plus gros morceaux du programme de privatisation : la compagnie a généré 4,36 milliards d’euros de chiffre d’affaire et 537 millions de bénéfice net en 2011. Le prix de 1 milliard d’euros est évoqué par la presse grecque, qui dénonce une « braderie sauvage ».

- La Poste grecque (Hellenic Post), avec ses 750 bureaux et ses 7 900 employés, est encore détenue à 90% par l’Etat grec. Elle détient une grande majorité du marché de la distribution de courrier et de colis, alors que le marché sera entièrement libéralisé au 1er janvier 2013. Son chiffre d’affaires a atteint 480 millions d’euros en 2011. Seraient sur les rangs pour sa reprise la poste belge BPost, la poste néerlandaise PostNL ainsi que des entreprises grecques, selon le quotidien grec Naftemporiki.

- Les 670 kilomètres de l’autoroute Egnatia Odos, qui parcourent le nord de la Grèce, constituent un point de passage stratégique entre l’Ouest et l’Est de l’Europe. Avec ses 177 ponts, ses 63 échangeurs, ses 73 tunnels, l’autoroute a coûté pas moins de 6 milliards d’euros, en partie financée par l’Union européenne. Hélas, avec un unique péage, son chiffre d’affaires ne dépasse pas les 16 millions d’euros pour 2011.

- Le port du Pirée, près d’Athènes, est encore détenu à 74% par l’Etat grec. Le chinois Cosco, déjà opérateur du terminal de conteneurs depuis 2009, se dit intéressé pour racheter cette participation. En 2011, le port a enregistré un trafic de 4,74 millions de tonnes de marchandises et de 20,17 millions de passagers. 11 autres ports grecs devraient être privatisés, dont ceux de Thessalonique, de Patras, ou de Corfou. Une aubaine si l’on considère tous les paquebots de croisière qui y accostent.

L’agence grecque des privatisations, la HRADF, est chargée de la mise en vente des actifs et participations publiques de l’Etat grec. Plus d’une centaine de participations sont concernées, le total des ventes étant censé rapporter 19 milliards d’euros d’ici la fin 2015. Mais le programme est retardé par les réticences politiques et syndicales, sans compter que la Grèce doit modifier ou abolir plus de 70 dispositions réglementaires et législatives qui limitent l’entrée d’investisseurs étrangers au capital d’entreprises issues du secteur public. »

Source: Le Journal du Net


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