Largo Winch comme à son habitude s’est retrouvé impliqué dans des affaires louches dans la première partie de ce neuvième diptyque de ses aventures. Fuyant le FBI à ses trousses, Largo remonte la piste qui le disculpera du trafic d’armes et du terrorisme dont on l’accuse.
Paraissant à un rythme plus lent qu’à ses débuts il y a maintenant plus de 20 ans, les albums de Largo Winch via ce dix-huitième tome intitulé Colère rouge bouclent l’histoire commencée en 2010 dans "Mer noire". Collant toujours à l’actualité hélas toujours teintée de guerre et de délits financiers, cet album nous parlera aussi -un peu- du passé et de la personnalité de Nério Winch, le père adoptif de Largo.
Maîtrisant comme personne les codes de ses blockbusters, Jean Van Hamme prendra également soin de placer dans l’album l’ensemble des ingrédients qui ont fait le succès de la série et que son lectorat attend : un peu d’humour avec Simon Ovronnaz et Miss Pennywinkle (et une évasion d’un mariage digne de Rabbi Jacob), un peu de bogossitude et de sexe light avec Largo et Silky Song, des méchants très méchants, des gentils trop gentils, des agents du FBI qui ne quittent pas leurs lunettes de soleil, de la bagarre. Bref on se croirait dans un blockbuster américain : assez lisse mais hyper efficace. Philippe Francq et Jean Van Hamme connaissent leurs gammes, ils nous jouent toujours plus ou moins le même air, mais comme on réécoute avec plaisir un bon disque, on continue de lire Largo Winch et notamment cet album "Colère rouge" de notre gentleman-milliardaire avec délectation...