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The best is yet to come…

Publié le 07 novembre 2012 par Chantalserriere

En inversant l'expression habituelle "Le pire reste à venir", Barack Obama ne transgresse pas seulement les clichés sémantiques, il s'érige en devin, en mage positif. Ses mots, soudain, sont talismans, faisant éclater  en quelques fractions d'un temps élargi à l'avenir, les sortilèges et prédictions maléfiques proférés par les Cassandre de tous bords, ici et là. Aux USA et dans le monde entier.

The best is yet to come…

Le meilleur, donc, reste à venir. Y croire. Ne pas y croire. Les mots sont là, en tout cas, qui portent l'espoir du peuple qui vient d'élire son président.

The best is yet to come…

L'art du discours porté à son plus haut niveau est celui d'un homme déjà entré dans la légende. Nous avons depuis si longtemps oublié combien le discours peut porter le rêve jusqu'à la réalité qu'il prétend incarner! "... peu importe qui vous êtes, affirme en conclusion, le président réélu, ou d’où vous venez ou votre apparence ou qui vous aimez. Peu importe que vous soyez noir ou blanc ou hispanique ou asiatique ou amérindien ou jeune ou vieux ou riche ou pauvre, en bonne santé, handicapé, gay ou hétérosexuel, vous pouvez réussir ici en Amérique si vous avez la volonté d’essayer."

Affirmation de la tolérance, déclaration d'amour à Michèle, sa femme, dans la plus pure tradition courtoise, rappel des engagements à l'égard des classes moyennes, main tendue aux adversaires politiques, le mélange des genres, porté par le lyrisme du phrasé et la fluidité du verbe, abandonne le kitsch pour entrer dans la gravité de la complexité. Complexité de la vie, complexité des réalités sociales, complexité du monde.

The best is yet to come…

Photo de la grand-mère de Barack Obama, vivant au Kénya, empruntée ici


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