C'est ce qu'on pourrait croire depuis ce matin. "Tout le monde, riche ou pauvre, handicapé ou non, homosexuel ou hétérosexuel, blanc, noir ou hispanique, a le droit de réussir en Amérique !" Dixit barck Obama dans son discours de victoire.
On se croirait aussi revenu dans un épisode de cette bonne vieille série des Mystères de l'Ouest, qu'on pourrait appeler "La nuit de la revanche du docteur Gonzo".
Le docteur Gonzo, ça fait longtemps que je ne vous en ai pas parlé. C'était Hunter S. Thompson, l'inventeur génial d'une nouvelle forme de journalisme, le journalisme gonzo, celui qui prend par exemple l'actualité par le petit bout de la lorgnette, du côté du citoyen lambda. Cette sorte de journalisme a envahi les journaux du monde entier : les lecteurs de Libération la connaissent bien, ceux du Figaro la contemplent parfois, quand ce journal consent à faire un effort.
Il s'était suicidé au début de l'année 2005, à l'âge de 68 ans. Et la perspective d'affronter quatre années supplémentaires de Georges Bush n'était sûrement pas étrangère à son geste. Que n'a-t-il patienté jusqu'à aujourd'hui. Il aurait vu un Noir réélu président des Etats-Unis, il aurait appris que son Etat du Colorado où il résidait à Aspen avait légalisé l'usage du cannabis, dont il raffolait, ce qui ne l'empêchait pas d'être génial, il aurait vu une femme homosexuelle être élue sénatrice.
C'est beau d'avoir des convictions et d'agir en conséquence, mais l'espoir fait vivre, et des fois, ça en vaut la peine !