Pas plus tard que la semaine dernière, je postais un billet sur le défi que représentent les réseaux sociaux et leur influence sur
la définition, la maîtrise ou non de l'agenda médiatique.
Car les relations publiques et la communication de l'ére du web ne seront plus celles que les générations précédentes de communicants ont
connu, notamment grâce à la force de frappe, grâce à la charge virale potentiellement contenue dans un
tweet ou d'autres médias sociaux.
Signe manifeste que les temps ont changé, les écoles de journalisme, notamment celle de Sciences-Po,
forment désormais leurs étudiants aux relations presse 2.0.
Et pour enfoncer le clou, si à l'ère préhistorique on pouvait dire que la maîtrise du feu octroyait un avantage compétitif pour la conquête du
pouvoir ; si par la suite la maîtrise de toute forme d'outils comme l'imprimerie dès le XVIème siècle, puis de la radio au XXème, ou encore des codes de la télévision furent, en
leur temps, des vecteurs de domination de l'adversaire dans toutes formes de compétitions, idéologique, commerciale, politique.. peut-être l'histoire retiendra-t-elle de la réélection de
Barak Obama de 2012 non pas qu'elle fut une poursuite de son "Yes we can" de 2008, mais surtout qu'elle fut, à chaque instant, basée sur un rapport de force inédit grâce aux
nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Il a suffit d'un tweet au candiat démocrate pour décrédibiliser un Clint Eastwood décati, venu soutenir son adversaire lors de la convention
républicaine. Aujourd'hui, oublié le bon vieux communiqué ou le traditionnel point presse, pour annoncer sa victoire ou remercier ses électeurs, un tweet bien fait suffit à faire le tour
du monde..
Car, "Yes twitter Can" !