POP
POURQUOI LOTUS EST UNE VRAIE BOUCHERIE ?
7 novembre 2012
Voici un parfait exemple de ce qu’un artiste est prêt à faire pour renouer avec avec le succès.
Aguilera s’arrangeait toujours pour ne pas être comparée à sa rivale de l’époque Spears. Pour cela, elle s’éloignait de ses racines Pop afin de se créer un univers plus authentique. Dès son 2ème album Stripped, le virage fusion pop rock soul était amorcé. Artistiquement, Stripped fut une réussite et cloua le bec de ses détracteurs qui la cantonnait à son ancien univers pop/ado edulcoré.
Back to basics enfonçant le clou et la métamorphosa en diva Soul chantant la nostalgie des années 50/60 celles de Marvin Gaye ou Etta James. Un opus concocté à l ‘aide entre autres de Dj Premier et Mark Ronson : un double album salué par la critique.
Puis vient l’ère Bionic sorte d’antithèse à Back to Basics où, elle surprit en convoquant des artistes alternatifs à la production tels que Le Tigre, Switch ou Polow da Don. L’album plus expérimental, futuriste tissa des morceaux d’une pop ambitieuse et inventive. Il fut certainement son meilleur album. Trop atypique, trop deroutant pour son public, il fut boudé.
Meurtrie d’avoir perdu une partie de sa fanbase, Aguilera qui a déjà vendue son âme en acceptant d’être jurée d’un show TV américain plonge dans le gouffre de la médiocrité avec son nouvel album Lotus.
Elle nous sert un disque fait de compromissions où il nous est servit au choix des titres : aux refrains putassiers (Army of Me, Make the world Move) , rythmes électroniques (Let There Be Love, Your Body), ou alors des ballades poussives clichés (Sing For Me, Blank Page). Bref, l’envie d’un retour rapide dans les charts est crié aussi fort qu’elle le fait sur ces refrains dignes d’une Kate Perry. Seul enflammé Around The World (unique production du talentueux Supa Dups) où plane l’ombre de Can’t Hold us Down convainc.
Le reste est de mauvais goût. Ce disque est raccord avec son image actuelle : le CD rempli comme un oeuf est saucissonné par la pop outrancière d’Alex Da Kidd (dont les productions sont systématiquement reconnaissables) et Max Martin. Du coup c’est boudiné, ça dégouline de partout…
Max Martin justement ex producteur de Britney, qui produit une pop autrefois critiquée par Aguilera..la boucle est bouclée.
Ce disque est symptomatique de ce qui est en train de se passer au sein de la musique mainstream. Internet nous ouvre la voix à des artistes indépendant et nous permet d’élargir notre culture musicale , on y découvre chaque jours de nouveau talents mais du coté de la musique grand public, tout se formate de plus en plus. Il n’y a qu’a jeter un oeil aux crédits des titres qui sont au top billboard américain : David Guetta, Max Martin, Dr Luke, Ryan Tedder ….l’industrie de musique américaine est tenue par le même cercle de producteurs par lesquels il est obligatoire de passer pour assurer sa surive dans les charts et dans cette periode de marché de plus en plus instable même les « superstars » sont désormais prêtes à tout.
On boycotte littéralement ce nouvel album et préférons vous faire écouter les titres d’Aguilera de meilleur goût :
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One Comment
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Steevy dit :
3 décembre 2012 à 17 h 03 min
J’ai beaucoup ta chronique. Bon je t’ai trouvé dur, bien plus dur que moi mais ça doit aussi venir du fait qu’on n’attendait pas la même chose et qu’on a pas vu Bionic de la même manière. Tu penses que c’est son meilleur album, et je pense moi qu’elle a manqué de temps pour le parfaire et a fini par faire un melange d’un peu tout et n’importe quoi. Comment Desnudate se retrouve dans le même album que » Glam » et » Primma Donna » et » Vanity » avec « Sex In The Kitchen ». Il y a de bonnes choses dans cet album mais je crois que c’est sans aucun doute son album qui aurait gagné à être le plus court et je pense aussi qu’il est sorti au moment mauvais moment.
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Bionic aurait cartonné en 2007-2088, au moment où elle sortait le best of.. mais en 2010. Il sonnait en grande majorité assez daté et c’est dommage.