NE ME TOUCHE PAS
Editions Michel Lafon379 pages16,95 euros
Résumé :
Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse pour un crime. Un accident. 264 jours sans parler. Ni toucher personne/ Alors pourquoi Adam, celui qu'elle aime en secret depuis l'enfance vient-il partager sa cellule ? Et pourquoi semble-t-il ignorer qui elle est ?
L'organisme tout-puissant qui régit le monde de Juliette n'hésite pas à tuer pour asservir le peuple. Mais ce que désire par dessus tout Warner, le fils de son leader, c'est Juliette. La malédiction qui pèse sur la jeune fille est pour lui une arme inestimable.
Seulement Juliette n'a pas l'intention de se laisser faire. Après une vie de paria, elle trouve pour la première fois le courage de se battre et de rêver à un avenir avec celui qu'elle croyait avoir perdu pour toujours...
L'avis de Dup :
Une très agréable surprise m'attendait avec cette lecture. Est-ce la couverture superbe, au toucher soyeux, presque duveteux, mais je pensais vraiment avoir à lire une bluette YA du genre de Damnés, et j'avais un peu peur... Et j'ai été happée par le contenu qui n'a rien d'un je t'aime moi non plus, loin de là !
Juliette est une enfant née après les grands changements sur Terre. Et depuis qu'elle est toute petite, elle a du s'isoler de tous, le simple contact de sa peau nue tue. C'est une véritable malédiction, elle se croit un monstre. Repoussée puis abandonnée par ses parents qui la considére comme tel. Suite à un accident, un meurtre involontaire, elle va faire l'objet d'un tas de recherches scientifiques, comme une véritable bête de foire, puis reléguée dans un cachot... 264 jours seule.
Et d'un coup on lui impose un co-détenu ! Un garçon ! Et qui plus est, c'est Adam, elle le reconnait ! Elle a fait presque toute sa scolarité avec lui, enfin depuis le CE1...jusqu'à son enfermement. Mais celui-ci ne semble pas la reconnaître...Adam est envoyé par Warner, pour tester le terrain, pour s'assurer de la coopération de Juliette vis à vis de ce dernier. Warner voit en Juliette une arme fabuleuse qui pourrait bien asseoir son autorité dans le secteur qu'il contrôle. Peut-être même pourra-t-il supplanter son père, chef suprême du Rétablissement, le gouvernement militaire qui a pris le pouvoir sur terre ?Mais Adam cache bien son jeu, et Juliette à ses côtés se met à espérer en un monde meilleur...Juliette et Adam sont donc les personnages principaux de ce roman, et comme tels ils sont bien creusés et rendus fort sympathiques. Ils sont bien sûr beaux comme des dieux, mais ne le savent pas. Ils ont chacun leurs fêlures, qui les rendent attachants et franchement on a envie qu'ils réussissent.J'ai beaucoup aimé James aussi, la pipelette, le petit frère d'Adam. " J'aurai onze ans l'année prochaine!", " Dix quoi !" "Douze ans dans deux ans !" :))En revanche, j'aurai bien aimé en savoir plus sur Warner, je suis sûre qu'il a un sacré potentiel lui aussi ! Et même s'il fait parti des méchants, je l'aime bien et j'espère qu'on le retrouvera par la suite.Évoluer ainsi aux côtés de ces deux jeunes de dix-sept ans, dans un monde gris, terne, chaotique où plus rien ne pousse, est complètement déstabilisant, mais en même temps passionnant. Comme il y a beaucoup d'actions, peu de temps mort, les pages défilent. Bien sûr l'auteur va jouer énormément sur la découverte des premiers émois amoureux entre Juliette et Adam. Un peu trop à mon goût, mais ça je le dis après coup car durant ma lecture cela ne m'a pas gênée. Il ressort de l'écriture de Tahereh Mafi une sorte d'addiction, un peu comme le phénomène Twilight. On est scotché, on veut savoir, on va au bout et une fois fini on se dit : " M'enfin Dup, tu as quel âge pour te prendre ainsi au jeu !!!" Lauren Kate, l'auteur de Damnés a très bien résumé ce livre en une phrase : "Addictif, intense et d'un romantisme enivrant". C'est exactement ça, et je ne peux que conseiller de lire ce livre ! Si ça marche sur moi, je pense que les ados y trouveront tous leur compte ! En tout cas moi j'attends la suite avec impatience, car la fin de cet opus laisse présager d'une suite tout aussi prenante.