Je ne vais pas vraiment développer car j’ai déjà énormément évoqué cet épisode. Il a toujours été mon préféré jusque-là, et il le reste encore. Au cinéma, il avait été le premier à me fasciner, m’émerveiller et me faire savourer l’intégralité des 140 minutes de métrage, depuis les fantastiques décors jusqu’à l’intrigue. C’est d’ailleurs le seul volet de la saga que j’ai tenu à revoir à la TV, le seul à date que j’étais éventuellement susceptible d’acheter et qui me poussait à visionner l’ensemble de l’œuvre pour voir si celui-ci était supérieur à la somme de ses éléments.
Au-delà des images léchées qui magnifient un décor enfin libéré de ses contraintes (les environs de Poudlard apparaissent sous un jour nouveau), une mise en scène intelligente et élégante (ces fondus au noir rattachent le film à sa parentèle gothique, et ce qualificatif prend enfin tout son sens) dévoile des personnages libérés d'un certain fardeau et qui peuvent enfin s'exprimer au sein d’un scénario habile – même si l’on s’aperçoit par moments qu’il bute encore sur certaines exigences liées à la saga ; nous voilà devant un véritable film fantastique, profondément inscrit dans les codes du genre, oscillant constamment entre le merveilleux et la fantasy plus sombre, souvent haletant et parvenant à gérer au mieux l'apparition de nouveaux personnages. Sirius Black crève l’écran et pourtant ses apparitions sont limitées. Le trio central voit ses liens internes se renforcer davantage avec une Hermione captivante qui souligne encore son statut de pivot et de moteur, soutenant un Harry acceptant mal son destin et un Ron qui petit à petit s’affirme comme l’ami idéal. Le changement d’acteur pour le rôle de Dumbledore me peine un peu et change subtilement l’influence du personnage à l’écran.
Le film réussit le pari d’être intelligible et passionnant même (et surtout !) pour les profanes, quand bien même ils n’auraient pas vu les deux premiers volets. En outre, il se permet le luxe de mieux intégrer les effets spéciaux qui perdent leur côté « enfantin » pour servir une histoire pleine de rebondissements. Cuaron insuffle son style et réoriente la saga dans une véritable et pertinente adaptation du livre.
Le blu-ray retranscrit à merveille la tonalité générale du film, ses ambiances différentes suivant les lieux : peu de couleurs, mais elles éclatent au grand jour dès qu’on quitte Poudlard. L’encodage apparaît satisfaisant et on peut profiter de la profondeur de champ qui tient ici une place importante. La VO déménage et on peut jouir des effets du Patronus avec ses basses sourdes qui envahissent l’espace.
Ma note (sur 5) :
4
Merci au divin G pour le prêt du blu-ray.
A lire aussi, l’article de Nico extrait de son dossier complet et la synthèse de la saga.
Harry Potter & the Prisoner of Azkaban
Mise en scène
Alfonso Cuaron
Genre
Saga fantastique
Production
Warner Bros.
Date de sortie France
2 juin 2004
Scénario
Steve Kloves d’après l’oeuvre de J.K. Rowling
Distribution
Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Gary Oldman & Alan Rickman
Durée
140 min
Musique
John Williams
Support
Blu-ray Warner 2011
Image
2.35:1 ; 16/9
Son
VOST DTS HD MA 5.1
Synopsis : Sirius Black, un dangereux sorcier criminel, s'échappe de la sombre prison d'Azkaban avec un seul et unique but : retrouver Harry Potter, en troisième année à l'école de Poudlard. Selon la légende, Black aurait jadis livré les parents du jeune sorcier à leur assassin, Lord Voldemort, et serait maintenant déterminé à tuer Harry...