“To most white people, jazz means black and jazz means dirt, and that’s not what I play. I play black classical music.” Nina Simone
Suivre les traces de Nina Simone, il fallait oser…
Flirter avec le gospel, le jazz, le blues et la Soul de la Diva Nina Simone, s’engager et militer pour des causes nobles telles la liberté, légalité de la cause noire, Meshell Ndegeocello (littéralement en swahili « libre comme un oiseau »), a donc relevé le défi. Et la talentueuse afro-américaine, s’en sort remarquablement bien.
Rappelons qu’elle revêt une bien jolie carrière à ce jour : en amont de la sortie de ce 10ème album studio, elle a produit différentes BO au cinéma, fut choriste pour Madonna ou encore bassiste des Rolling Stones, rien que cela.
Pour une âme souveraine – Dedication to Nina Simone rassemble pas moins de 14 titres intelligemment revisités.
C’est au travers de ce subtil croisement entre Funk, Groove et Soul que Meshell emprunte la voie de Nina Simone tout en simplicité, sans surcharge vocale ni musicale aucune.
Au contraire, la gravité de Nina est supplantée par une douceur enveloppante et, dès la première écoute, on ressent toute l’importance de ce voyage intérieur et de cette expérience personnelle qu’a du suivre Meshell pour nous livrer ce bijou, on est bien au dessus du simple hommage.
L’alchimie fonctionne, on pioche de ci de là, des titres plus ou moins célèbres, plus ou moins funky See Line Woman ou groovy Be my husband. On s’imagine débuter une belle journée ensoleillée sur Suzanne, ou se laisser aller à la nostalgie sur Black is the color of my Love’s hair. Les incontournables n’ont pas été laissés de côté tels que Please, don’t let me be misunderstood ou House of the rising sun.
Non sans oublier des lignes de basses parfaites, elle s’est également entourée de voix de renoms : Cody ChesnuTT, Lizz Wright ou Sinead O’Connor pour ne citer qu’eux.
Chapeau bas Meshell…
Naïve