Selon un sondage réalisé par l’institut CSA pour le compte de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, 71% des français propriétaires d’une voiture diesel ne feraient pas assez de kilomètres par an pour amortir son coût d’achat.
Avec des prix qui ont tendance à régulièrement flamber, le carburant est devenu pour 65% des français le premier critère de choix lors de l’acquisition d’un véhicule. C’est notamment à cause de son prix à la pompe inférieur à celui de l’essence, que les sondés perçoivent les véhicules diesel comme étant des investissements économiquement avantageux. Une idée reçue totalement fausse, nous avertit l’UFC : « cette perception, largement répandue notamment en raison de l’avantage fiscal dont bénéficie le diesel, se heurte à la réalité économique« . En effet, plus cher au moment de l’achat, plus cher à entretenir et plus cher à assurer, le seuil de rentabilité pour une automobile diesel avoisinerait les 20000 kilomètres par an. Un total kilométrique que 71% des propriétaires de véhicule diesel ne réaliserait pas.
C’est à la lumière de ce décalage entre la perception des acheteurs et la réalité qu’UFC-Que Choisir interpelle le gouvernement. L’association semble en effet déterminée à faire baisser le budget automobile des ménages et à rétablir la vérité sur les critères qui biaisent le choix des consommateurs. Dans un premier temps, pour enrayer la propagation de fausses idées, les membres d’UFC-Que Choisir préconisent la diffusion d’une information normalisée sur le coût kilométrique réel de chaque véhicule. Dans un second temps, ils mettent en lumière la nécessité de réformer la fiscalité des carburants, principalement en supprimant le différentiel de taxation entre diesel et essence.
Un avantage fiscal historique du diesel encore plus incompréhensible quand on sait que ce carburant a un impact environnemental bien plus négatif que celui de l’essence.