Je fais le terrain du voisin tellement j'aime ça.
"Est-ce que écouter de la musique dedans pas trop fort ça compte, monsieur l'agent?"
J'avais ouvert le garage pour rentrer mes articles "d'homme de terrain". Quand la porte s'est ouverte un grand cri de l'amoureuse a éveillé toute la rue.
Elle était en petite culotte et portait des bottes(fait froid sur le plancher du garage). Elle venait y chercher quelque chose, je ne sais trop quoi. Elle sortait visiblement du lit et avait presque le look de Lena Olin dans The Umberable Lightness of Being.
Moi mes week-ends je les passe partiquement sans toucher à ma voiture. Je les passe comme dans un vidéo d'Edwyn Collins.
On se surprend aussi à pleurer. Au beau milieu du film, je ne révèle aucun punch rassurez-vous, il y a cette jeune fille qui accouche d'un bébé du viol. Déjà, c'est extrêmement lourd la simple idée d'un bébé du viol. Portez une si amoureuse petite chose en soi et savoir que c'est aussi le fruit de l'horreur...ouf...Mais quand en plus cette merveilleuse petite créature est prématurée et morte née...Ayayaye...Je crois avoir versé la plus grosse larme d'Amérique.
À l'écrire, j'en verse une autre dans un tremblement.
Un vrai grand film qui bouleverse.
On a pensé à des amis, qui n'ont pas connu le viol mais qui ont connu la perte d'enfant. C'est une scène relativement hors de la trame narratrice principale du film qui par ailleurs, offre un véritable bal des difformités sexuelles impardonnables, mais nous, ça, ça nous as crevé les deux yeux. Une scène entre autre qui nous présente (la fantastique)Marina Foïs seule devant la petite, presque déjà devenue chose, éteinte.
Et la fin de ce film est digne du chef d'oeuvre.
La force mentale pour faire ce métier,
le contraire,
une victime couronnée...
Ça reste en tête longtemps.
Maïwenn et Emmanuelle Bercot, actrices, adaptatrices, dialoguistes et scénaristes du film (réalisatrice aussi pour la première) nous ont bien chaviré, les maudites.
Maudites parce que c'est quoi l'idée de pleurer un samedi?
J'ai dis à la belle de mettre ses bottes et ont est allé construire ensemble un monde plein d'enfants. Pour concurrencer les futurs bébés de Jake & Lana. On ne réécrira pas les samedis soirs tout de même.
Je pourrais peut-être passer mes week-ends dans/sur/sous mon char moi aussi.
À écouter Jake, Lana ou Bob.
Écouter Jake, Lana et Bob, oui.
Gosser su' mon char?...
Nooooooooooooooooooooooot!
Faire des bébés oui.
Chériiiiiiiiiiie?...
*Comment ne pas se sentir interpellé?