L’église du Bon Pasteur de Lyon complètement saccagée

Publié le 06 novembre 2012 par Tchekfou @Vivien_hoch

L’église du Bon Pasteur sur les pentes de la Croix Rousse, Lyon

No comment… 

Déjà bien dégradée en Août 2010, c’est maintenant apocalyptique.

Pour être encore plus écoeuré, voir l’excellent article sur le site La tribune de l’art, avec des photos supplémentaires, ou encore ici.

On y lit notamment ceci :

L’église du Bon Pasteur a été fermée au culte en 1984, et a servi quelques années de lieu d’exposition pour l’école des Beaux-Arts. Elle a été désacralisée, c’est-à-dire qu’elle n’est plus à proprement parler un lieu de culte. En revanche, elle n’est pas désaffectée et reste placée sous l’autorité religieuse du prêtre de la paroisse des pentes. Le curé a d’ailleurs récemment fait une tentative de réanimation en y organisant des évènement plus ou moins culturels liés à la foi catholique.

Les choses se compliquent quand on met le pied sur le terrain politique : même si elle reste sous l’autorité et la responsabilité de la paroisse, elle est une propriété de l’État [confiscation de 1905]. Et les différents conflits qui continuent de tourner autour d’elle révèlent la discorde qui persiste entre la Fille Aînée de l’Église et la République Laïque.

En effet, l’État n’est absolument pas disposé à réaliser l’escalier-parvis pour finaliser l’aspect du bâtiment [l'église n'est pas classée, il faudrait engager de gros travaux d'urbanisme, il faudrait probablement démolir des bâtiments à proximité, les caisses sont vides, on ne va surtout pas bouger le petit doigt pour un cureton sans ouailles, etc.].
Il faut garder à l’esprit que nombres d’élus locaux, et notamment en charge des questions urbanisme, sont francs-maçons plus ou moins déclarés [exemple typique : Gilles Buna], et donc qu’ils n’ont pas du tout pour intention de servir la cause d’une église à l’abandon.

En revanche, tout le monde était bien content de trouver son clocher de 40 mètres de haut pour y accrocher une antenne-relais pour le compte de SFR. Mais c’était sans compter sur la résistance des riverains, qui, je crois, ont fait capoter le projet. Et on retrouve dans l’histoire un Gilles Buna, soudainement mutique et très embêté.

Bref.

Tout ça pour dire que, lieu désaffecté ou pas, je trouve particulièrement malvenu de barbouiller de peinture verte un Moïse de marbre qui n’a rien demandé à personne, de graffiter joyeusement un maître-autel ouvragé, ou de couvrir de TippEx des stalles en chêne. Qu’on soit croyant ou non, ce sont des œuvres d’art qui méritent un minimum de considération, autant que celles qu’on trouve dans un musée.

Pour  contacter la mairie socialiste de Lyon : contact mairie Lyon