Dimanche 17h - Je sens que j'ai l'arrière-nez pris, mais à cette période c'est souvent le cas. Pas d’inquiétude.
Dimanche 19h - J'ai beau faire le cochon en reniflant bruyamment et en essayant de me racler l'arrière-nez, rien à faire, ça reste bouché. J'y mets pourtant du coeur!
Dimanche 23h - Je suis au lit, je me mets sur le dos, la tête bien en arrière en me disant que l'attraction terrestre va faire le nécessaire et que ça va descendre tout seul.
Dimanche 23h10 - Toujours rien. Je déglutie encore et encore, mais rien à faire, seule de la salive accepte de se faire avaler. Je me dis que ça sent le sapin.
Lundi 7h30 - Le réveil sonne, mon arrière-nez n'est plus pris. Les vannes sont ouvertes et je fais des bulles quand je respire. Mon oreiller a des zones toutes sèches. Merdasse.
Lundi 7h45 - Je me lève et réalise que ma tête a pris 5kg dans la nuit, et qu'un mec est en train de me donner des coups de poings dans les sinus.
Lundi 8h - Chose inhabituelle pour un lever, je n'ai pas faim du tout. Je suis donc malade. J'avale un Fervex et me fait une infusion citron-miel (avec de vrais rondelles de citron s'il vous plait). C'est absolument dégueulasse.
Lundi 10h - Je me mouche pour la 13ème fois depuis mon lever, et comme depuis le départ, seules quelques gouttes veulent bien sortir. C'est un peu frustrant, vu toute la volonté que j'y mets, je m'attends à plus de couleur.
Lundi 12h - Plus je me mouche, plus mes narines sont bouchées. Va comprendre. Mais ça dessine des papillons dans mes mouchoirs, c'est sympa.
Lundi 13h - Je me fais une purée de potiron, en peinant à rester debout pour découper le bordel. Mais c'est bon la purée de potiron.
Lundi 14h30 - Je décide de faire une sieste sur mon canapé. Très vite, je fais des rêves à la con, mais genre vraiment. Genre des amis sont en train de faire de la plongée au Pôle Nord et nous envoient en direct des photos d'ours blancs qui font les andouilles dans l'eau sur Facebook.
Lundi 15h - Ma belle-mère m'appelle pour me demander un truc. Après le "allô" et pendant les 5 premières secondes, je me rendors.
Lundi 15h30 - Je décide que les rêves délirants ça suffit et je vais prendre ma température: 38.2°. C'était donc ça.
Lundi 15h32 - Je reprends un Fervex.
Lundi entre 15h32 et 19h - Je me mouche. J'ai les narines toutes irritées et dégaine mon Labello. Va essayer d'avoir une discussion crédible avec quelqu'un quand t'as les narines qui luisent de baume toi.
Lundi 19h - Je n'ai toujours pas faim mais je me force à manger le filet-mignon que j'ai cuisiné avec sa sauce noisettes/bleu. Elle était sans doute très bonne mais je n'ai rien senti. C'est moche.
Lundi 21h - Je me mouche. Mon mec m'imite en faisant la trompette, mais "il ne se moque pas du tout, c'est juste que c'est rigolo". Traître!
Lundi 23h30 - Je me couche. Je sais pas pourquoi, je sens que je vais passer une nuit à 10 sur l'échelle du sommeil moisi.
Mardi 5h - Je ne dors toujours pas, je ne fais que somnoler en alternant rêves bidons et crises d'étouffement.
Mardi 11h - Je me réveille après avoir réussi à dormir quelques heures. Mon nez est toujours bouché mais ne coule plus. J'ai la gorge qui picote.
Mardi 11h10 - Je prononce mes premiers mots de la journée. Cette nuit, j'ai visiblement fumé 196 cigarettes ou je me suis acheté un camion. Je prends un Fervex.
Mardi 12h - Toujours pas faim mais je me force quand même. J'ai les oreilles bouchées, je sens mes ganglions à mouvement de mâchoire j'ai mal aux yeux et j'ai du mal à respirer par le nez. Je ressemble globalement à rien.
Mardi 15h - On va à un RDV avec mon mec pour sa mutuelle. J'ai l'impression d'être stone.
Mardi 17h - Je prends ma voiture pour aller m'inscrire en salle de sport. J'ai mal à la peau, toucher le volant et le pommeau de vitesse m’irrite. Je me dis que j'ai bien fait de laisser tomber mon footing du jour.
Mardi 18h - Je rentre chez moi, je prends ma température: 38.1°. Je prends un Doliprane.
Mardi 18h05 - Je prends RDV chez le médecin pour demain matin.
Mardi 18h30 - Ce rhume me prend tellement la tête que j'en arrive à pondre un article dessus.
Et maintenant je prends mon mal en patience. Cet enfoiré de rhume je le connais par coeur. Je sais que demain, ça va être descendu dans les bronches. Que je vais en baver à chaque respiration, que je vais tousser gras, et que chaque éternuement sera suivi d'une tête qui ressemble à ça:
Et je suis toujours étonnée d'à quel point un simple rhume tout banal peut être aussi pénible. Ah et évidemment, ça tombe pendant mes jours de repos. C'est un peu comme la pluie pendant les vacances ou le jour férié le week-end. Il a décidé de me faire chier jusqu'au bout du bout.
xx