Face au refus du ministère de l’Intérieur de lui délivrer un agrément, l’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC) brandit la menace de saisir des institutions nationales et des organisations internationales. « Nous allons contacter toutes les organisations internationales, les partis politiques, les associations nationales et même le DRS », a déclaré, ce mardi 6 novembre, son président Mustapha Atoui au cours d’une conférence de presse à Alger. L’ANLC compte aussi déposer un recours auprès du Conseil d’État contre la décision du ministère de l’Intérieur. « On a un délai de trois mois pour déposer ce recours », a précisé le secrétaire général de cette association, Khelil Moumène, également présent à cette conférence de presse.
M. Moumène déplore que dans la correspondance envoyée par le ministère de l’Intérieur signifiant le refus d’agrément, aucun motif n’ait été avancé hormis le non‑respect de la nouvelle loi sur les associations. « Il ne s’agit pas d’une décision mais d’une simple lettre du ministère car aucun article de la loi n’est cité pour justifier le refus », a‑t‑il ajouté.
Ce détail est extrêmement important, selon lui. « Si des articles de la loi avaient été mentionnés, on aurait pu donner des arguments dans le recours qui sera déposé auprès du Conseil d’État. On aurait également pu refaire notre assemblée générale pour nous conformer à la loi et redéposer un nouveau dossier », a-t-il expliqué. L'idée de créer cette organisation est venue après la mise en place, en 2011, d'une cellule de lutte contre la corruption et pour la protection des deniers publics par la Laddh. Cette cellule travaille déjà avec Transparency International, une ONG ayant pour principal objectif la lutte contre la corruption.
In TSA