Le projet européen travaille sur un système capable d'analyser des vidéos prises par les voitures des forces de l'ordre, et d'envoyer seulement les données sensibles aux postes de contrôle.
Pour aider les groupes d'aide d'urgence tels que les policiers, ou les pompiers dans leurs missions quotidienne, le projet européen SPY (Surveillance ImProved System) propose une meilleure utilisation des infrastructures (réseau de communication sans fil) et des capteurs mobiles (caméras, microphones). En fait ce projet veut concevoir, développer et tester une nouvelle architecture de système automatisé et intelligent d’assistance et de surveillance, adaptée à un environnement mobile. Le but : déployer à la fois des caméras dans les véhicules des professionnels et tout le réseau derrière pour comprendre les éléments à détecter, et les envoyer au poste central. Par analyse vidéo avancée, les chercheurs entendent la reconnaissance du numéro des plaques de voiture, la reconnaissance d'objets, l'analyse du mouvement et la détection de situation anormale dans des contextes mobiles et imprévisibles tels que l'agression, le feu et la formation de la foule.
Représenter au mieux la situation…
Le dispositif vise aussi à créer des technologies permettant de réduire le poids des fichiers envoyés. En outre, pour économiser la bande passante du réseau, lorsqu’aucun événement majeur de se produit, le système fonctionnera sur le live streaming. "Les fichiers de vidéo de surveillance sont des fichiers en général lourds et donc longs à transporter. Alors que parfois une simple image est nécessaire. C’est le cas notamment pour une plaque d’immatriculation", nous explique Eric Munier le directeur du projet rencontré lors du Co-summit 2012 organisé par ITEA2 et ARTEMIS. Il n’est pas nécessaire d’avoir toute la vidéo, seule une image des numéros suffit. Le but étant en effet d’analyser la vidéo avant la transmettre.
...Afin d’améliorer la réactivité
Bien qu’aujourd’hui les véhicules de police soient équipés de vidéos de protection, les informations ne sont traitées qu’au centre de contrôle et sont souvent sous exploitées. "C’est pourquoi SPY vise à mettre au point de nouvelles solutions de représentations interactives des informations afin de présenter à l’utilisateur une vue de situation intuitive, compréhensible et adaptée", ajoute Eric Munier.Le système contribuera à améliorer la réactivité et l’efficacité des forces de sécurité et de secours dans leurs missions de surveillance, d’intervention et de contrôle. Lancé il y a un deux ans, le projet sera encore traité pendant un an. Et son expérimentation finale sera effectuée avec les utilisateurs finaux dans une situation proche du réel.