Les Tribunes de la presse sont un rendez-vous annuel donné aux décideurs, reporters, grandes voix de radio et aux experts sociétaux pour parler de l’évolution des médias d’information. Du 11 au 13 octobre 2012, les réseaux sociaux – Twitter en particulier – étaient au cœur des débats au Palais des congrès d’Arcachon. Editoile y a montré par l’exemple le potentiel tangible du journalisme écrit en direct.
En arrière-plan des débats, une "bulle tweet" pour provoquer l'interaction.
#cui-cui à plusieurs
Un « live tweet » consiste à rapporter les moments marquants d’un événement en associant une étiquette (ou « hashtag ») de quelques caractères de long, commune et temporaire (#tdlp pour les Tribunes de la presse) à une série de messages courts émis sur Twitter.
Dans de nombreux cas, c’est l’auditoire technophile lui-même qui se charge de cette mission avec son propre équipement et l’accès réseau disponible. Le #hashtag permet ensuite à une personne intéressée de suivre ce fil d’informations relayé en temps quasi réel sur son mobile (sur place) ou sur son ordinateur (à distance).
Des dessinateurs inspirés par l'interactivité.
Extension de l’animation
Editoile a pratiqué une version structurée de ce genre de reportage en temps réel, en publiant un flux de citations, d’images et de commentaires d’ambiance.
Parallèlement, nous avons incité les spectateurs mobinautes à commenter et surtout à poser leurs questions aux intervenants. Les meilleures questions étaient affichées à la fin de chaque conférence sur un grand écran.
En immergeant des rédacteurs Web-community managers au cœur de ce flux d’échanges courts et non censurés, il est possible de restituer un sentiment général, une ambiance. A Arcachon, la présence de lycéens dans la salle les deux premiers jours de la manifestation a été décisive pour retranscrire leur enthousiasme à partager l’information dans un mode plus interactif, moins rédigé.
Notre relai visible entre la salle, les débats et le reste du monde.
Editoile en action
Les Tribunes de la presse 2012 nous ont permis de déployer un dispositif plus élaboré qu’à l’accoutumée. Nous avons en particulier pris le contrôle de l’affichage vidéo en arrière-plan de scène pour y diffuser en temps réel les dessins croqués par des caricaturistes en temps réel, mais aussi des photos ou des vidéos illustrant les conférences. Sans oublier les questions tweetées durant les échanges.
Cette configuration « autonomiste » offre plusieurs avantages : elle livre aux animateurs un interlocuteur technique capable de diffuser des contenus apportés en dernière minute par les intervenants. Elle permet également de ne pas recourir à un outil de live-tweet conventionnel (type Visibletweets) qui diffuse un flux de messages trop « touffu » et peut détourner l’attention des débats sur scène.
Nous avons également ajouté un « mo-jo », un journaliste mobile chargé de produire des images, de suivre les ateliers distants et d’assister le reporter principal sur le suivi des messages du public. Notre trio, installé sur scène, avait aussi pour objectif d’intriguer l’audience, de promouvoir une présence plus active pendant ces débats riches et conduits par des experts de la parole.
Le résultat ? Il est visible sur le compte Twitter (@tribunespresse) et la page Facebook des Tribunes de la presse. Une mémoire de trois journées de débats, écrite par une cinquantaine de participants, d’intervenants et de journalistes, enrichie de photos d’ambiance, des dessins de presse réalisés en direct et des plateaux des débats.
Est-ce une alternative à la captation vidéo ? La rédaction temps réel est une approche ouverte, vibrante, forcément parcellaire, forcément restrictive mais aussi très adaptée à la synthèse des propos et à la viralité sur les réseaux sociaux. C’est ce qui la place d’ailleurs en compétition directe avec les médias traditionnels.