Le Congo (RDC) attire peu d'investissements directs étrangers à l'échelle de l'Afrique, malgré une forte dotation en matières premières. Pourquoi ?
Par Kambamba Darly, économiste à l'université de Kinshasa.
Article publié en collaboration avec Unmondelibre (Début, article intégral sur le site).
À l’ère de la mondialisation, on assiste à une explosion des IDE, élément moteur de la multinationalisation des entreprises. Les motivations principales à l’origine de ces investissements sont bien évidemment la réduction des coûts (coûts du travail, optimisation fiscale, etc.), mais aussi la recherche d’économies d’échelle liées à de grands marchés et la conquête de nouveaux marchés. Les effets positifs des IDE sur la croissance économique et du surcroît d’emplois qui en résulte dans le pays d’accueil sont confirmés par de nombreux travaux empiriques.
En RDC, le constat est amer. Le pays susceptible d’attirer des investissements de par l’importance de ses ressources naturelles est de moins en moins attractif. Pour s’en convaincre, le cabinet d’étude Ernst & Young a publié en 2010 un rapport sur les IDE en Afrique, dont il ressort que parmi les 10 pays africains à avoir attiré le plus d’investissements étrangers significatifs de 2003 à 2010, la RDC est absente. Pourquoi ce pays n’attire-t-il pas les IDE ?
La piètre qualité de la gouvernance explique beaucoup. La bonne gouvernance est le chemin le plus sûr pour en finir avec la pauvreté et soutenir le développement comme l’affirmait si bien Kofi Annan alors secrétaire général à l'ONU. Toujours est-il qu’en RDC, il s’observe une absence de gouvernance efficace et de démocratie qui sont un puissant moteur de développement.
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