Aider les TPE-PME des secteurs à évaluer leur marché et adapter leur offre

Publié le 26 octobre 2012 par Innov24 @innov24

Capable de booster n’importe quelle activité, le marketing reste méconnu des TPE-PME. Surtout dans les secteurs sinistrés. Certaines entreprises en auraient pourtant bien besoin… Pour les y aider, le ministère du Redressement productif multiplie les initiatives.

Hélène Guillemet, chef du bureau à la sous-direction de la Mode, du luxe, des biens de consommation et du design (ministère de l’Industrie). © TCA-innov24

Dans la tourmente de la crise économique, de nombreuses TPE-PME battent de l’aile. Peut-être parce qu’elle méconnaissent les miracles du marketing : l’analyse du marché, la recherche de prospects, l’optimisation de l’offre et la communication. Pour renverser la tendance, le ministère de l’Industrie cherche, depuis 2009, à convertir les TPE-PME des secteurs les plus sinistrés. Et la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services) leur a concocté un plan d’action qui est en train de se déployer.

Formation sur-mesure. La DGCIS a d’abord mené une expérimentation, récemment terminée, auprès de 16 entreprises dans 3 secteurs : le transport, la bijouterie et l’industrie des façonniers de l’habillement du luxe. La première année, les TPE-PME ont bénéficié de réunions collectives d’information sur le marketing, animées par des consultants spécialisés. La seconde année, les-mêmes consultants se sont déplacés au sein des entreprises afin de travailler des points spécifiques de manière individuelle. Objectif : mettre en place des outils opérationnels, par exemple, un site Web. Fait révélateur : beaucoup n’en avait pas ! « Dans le cadre de la décentralisation, les régions organiseront les prochaines expérimentations », souligne Hélène Guillemet, qui pilote le projet à la DGCIS.

Pas de eLearning. En parallèle, le ministère a commandé la réalisation d’un blog d’information à l’Adetem (Association des professionnels du marketing), MarketingpourPME.org. Les utilisateurs y trouveront des fiches organisées par thématiques (étudier son marché, fidéliser les clients, élaborer une campagne de mail). Fréquentation du site : 6 000 visiteurs uniques par mois. Très honorable. Reste que certains trouveront l’ensemble ennuyeux. Il n’y a pas de parcours individualisé ni de point d’étape. Bref, dommage de passer à côté de l’interactivité numérique à l’heure du eLearning ou du Serious Game.

Annuaire de prestataires. La DGCIS planche maintenant sur une troisième initiative. À savoir, un annuaire de professionnels du marketing triés sur le volet qui sortira début 2013. « Pour être référencés, les consultants devront signer une charte de bonnes pratiques », reprend Hélène Guillemet. « Il faudra également débourser une certaine somme, pas encore définie. » En outre, un système de notation par les utilisateurs mettra en vedette les meilleurs professionnels. Quant aux autres, en cas de faute, ils seront contactés par l’Adetem et pourront perdre leur place dans l’annuaire. Enfin, la DGCIS vient de lancer une étude statistique pour savoir combien coûtent les actions-type en marketing et quelles performances les TPE-PME peuvent en attendre. Une chose est sûre : cet arsenal va être mis à l’épreuve du feu.

© Guillaume Pierre