Secouée par une affaire criminelle, une journaliste part pour un centre pouvant l'aider à canaliser sa peur. Mais très vite, les autochtones vont se montrer bien moins sympathiques qu'ils ne veulent le montrer...
La critique du loup Borat
Avant les Gremlins, il y a un tout autre Joe Dante. Ce dernier est un jeune élève de Roger Corman, ce dernier lui ayant même laisser réalisé une de ses productions phares, Piranha (en sachant qu'il refilera la suite à un autre de ses accolytes favoris, James Cameron). Pour son second film, Dante se sépare de son premier mentor pour suivre son ami Michael Finnell sur un film déjà en route. Comme à son habitude, le cinéaste devra reprendre le scénario comme souvent à chier des bulles. Hurlements, par chance, sortira avant Le loup-garou de Londres de John Landis et aura donc sa chance. Mais malheureusement, le film de Landis est beaucoup plus mis en avant, en grande partie grâce à sa scène de transformation culte. Mais pour le fond, Hurlements s'impose largement. Par la suite, le film donnera lieu à un très grand nombre de suites, la plupart en DTV, la dernière datant de l'an dernier et rebaptisé en France Full Moon Renaissance (carrément pompé sur Twilight, ce qui est délirant compte tenu du film concerné). La plus connue étant bien évidemment la suite directe avec Christopher Lee. Ce dernier, en tournage avec Dante sur Gremlins 2, ne cessera de s'excuser auprès du cinéaste d'avoir tourner dans cette bouse! Véridique!
Au casting, on retrouve Dee Wallace (future mère courage d'ET), Patrick MacNee (mythique membre de Chapeau melon et bottes de cuir), Dennis Dugan (devenu un des tâcherons préférés d'Adam Sandler), Christopher Stone, Robert Picardo et évidemment Dick Miller et Kevin McCarthy le temps d'un caméo. Dante a le mérite de changer la donne dans le genre film de loup-garou. Auparavant, c'était toujours mis en scène comme films de costume. Il s'agit ici de rendre le loup-garou une légende urbaine et surtout de l'introduire dans un contexte suffisamment réaliste pour ne pas partir dans tous les sens (ce que fait malheureusement le film de Landis). Le film ne commence même pas comme un vrai film de loup-garou avec le personnage principal devenant un lycanthrope, mais comme un véritable slasher. Une journaliste sert d'appât à un tueur de femmes dans une opération de police. Dante aligne alors les éléments de suspense et joue sur l'ambiguité. On ne verra pas le visage du tueur qui traumatise tant notre héroïne. Qui plus est le lieu de rendez-vous est un cinéma pornographique. Nous sommes donc dans une ambiance pour le moins sale. Dans cette ambiance sérieuse au possible (pas d'humour comme sur ses films suivants, ce qui change réellement la donne), Dante signe certainement son film le plus sérieux.
Par la suite, le film s'attarde un peu trop sur le ressentiment de l'héroïne, mais instille un climat glacial comme sectaire. Le plus intéressant vient surtout de l'enquête parallèle de ses collègues. Le corps du tueur n'est pas chez le légiste, une maison ressemble comme deux gouttes d'eau à l'appartement du tueur... Tant de micro-indices qui vont concorder avec ce qui se passe dans ce centre de repos. Voyant qu'il ne peut plus assouvir ses pulsions avec sa femme, le mari de l'héroïne part voir ailleurs dans une séquence pour le moins bestial. Notre ami devient un loup-garou sous l'impulsion de la prédatrice dans une séquence pour le moins iconique et sexuée. Les effets-spéciaux d'Hurlements ont malheureusement vieilli, certains passant assez mal. On voit même que par moments, certains ne sont pas encore finis. Reste que les transformations sont impeccables, notamment celle en temps réel (mais peut être pas celle de fin, un peu trop cheap) et cela fait aussi le charme de l'entreprise. Pour ce qui est du scénar, le reste de l'intrigue est suffisament intéressant pour que l'on reste attentif encore jusqu'à la fin. Surtout que le fin tient le spectateur en haleine et Dante critique par ailleurs les sectes en quelques minutes. En d'autres termes, si vous n'appartenez pas à ce groupe, vous passez à la casserole! De plus, Dee Wallace se trouve vraiment excellente en femme rongée par une affaire traumatisante.
Un film d'horreur pure, vraiment réussie au niveau de sa tonalité, mais les SFX n'ont pas trop resisté au temps.
Note: 16,5/20
La Critique De Titi70 :
Après s'ètre attaqué aux poissons carnivores et quatre ans avant de filmer les Gremlins, le réalisateur Joe Dante signe au début des années 80 une remise à neuf du mythe du loup garou. Au niveau du casting, on retrouve Dee Wallace, que beaucoup avaient découvert trois ans avant dans La Colline A Des Yeux de Wes Craven et qui sera par la suite révélé graçe à Spielberg et son E.T L'Extraterrestre. A noter que le film de Joe Dante lui permettra d'avoir pour la première fois le premier rôle.
A ses cotés, on retrouve Patrick Macnee, quelques années après la série Chapeau Melon Et Bottes De Cuir, mais, aussi, John Carradine, et Kevin McCarthy. Le réalisateur en profite pour donner un petit rôle à son acteur fétiche, Dick Miller (qui apparait dans presque tout les films du cinéaste et ici dans le rôle d'un vendeur) et Roger Corman, qui fait une courte apparition dans la scène de la cabine téléphonique.
L'histoire est celle de Karen White, une jeune journaliste traquée par un maniaque du nom d'Eddie Quist. Un soir, celui ci lui donne rendez vous dans un cinéma porno. Deux policiers, qui suivaient la journaliste, surgissent et l'un d'eux abat le type. Choquée, Karen se met à souffrir d'amnésie. Son terapeuthe, le Docteur Georges Wagner, l'envoie alors dans un centre à la campagne baptisé La Colonie.
Accompagné de son mari, la jeune journaliste y rencontre des gens étranges et notamment Martha, une femme étrange qui semble avoir des vues sur le compagnon de Karen. Malgré tout, la journaliste tente de se remettre doucement, mais, une série de phénomène bizarre vont troubler le calme de ce lieu magique. C'est d'abord un inconnu qui rôde autour de la maison, puis, des animaux retrouvés égorgés, et enfin, Bill, le compagnon de Karen qui adopte un comportement étrange après avoir été attaqué. La jeune femme ignore encore qu'elle est en grand danger, car, les apparences sont trompeuses.
Joe Dante effectue un grand dépoussièrage du mythe du loup garou. Ceux ci peuvent désormais se transformer à volonté sans attendre la pleine lune et vivent en marge de la société, contraint de s'adapter au monde moderne.
Pour le reste, le scénario garde tout de mème les grandes lignes du thèmes, à savoir que seules les balles en argent sont succeptibles de détruire ses créatures. S'appuyant sur une bonne histoire ainsi que sur des comédiens investit dans leur rôle, Hurlements rèste un très bon film d'horreur, malgré des maquillages qui ont un peu vieilli, mais rèste efficace.
Note : 17/20