une aide financière de 90 milliards d’euros à l'Irlande. Les banques devaient recevoir 20 à 40 milliards d'euros au maximum. En échange, le gouvernement irlandais s’était engagé à un plan de redressement des finances publiques. Le taux d'imposition des sociétés devait être revu à la hausse. Fixé à 12,5 %, il correspondait à moins de la moitié du taux moyen appliqué actuellement dans l'Union européenne.
Deux ans plus tard, quelle est la situation ? Toujours pas glorieuse. La crise a considérablement affaibli le pays que l’on appelait au début des années 2000, le tigre celtique. Aujourd’hui, il ressemble plutôt à un petit chat. Révolue l'époque où la croissance moyenne du pays s'établissait à plus de 5 % par an. La banque centrale vise désormais des chiffres beaucoup plus modestes : 0,5 % pour 2012 et 1,7 % pour 2013.
Une meilleure compétitivité
Néanmoins, la situation n’est plus si catastrophique. La Banque centrale européenne a jugé que, ces cinq dernières années, l'Irlande a enregistré un gain d'environ 18 % en matière de compétitivité relativement aux autres pays de la zone euro. Calculée en heures travaillées par personne, la productivité irlandaise dépasse, en 2011, de 28 % celle de la moyenne de l'Union. Une tendance confirmée par le classement « Doing business » de la Banque mondiale. L'Irlande est classée au 15 e rang et figure au premier rand des pays de la zone euro.Autre raison d’espérer : la relative bonne santé des banques irlandaises. Ainsi, le sauvetage d’Anglo Irish Bank par Dublin devrait coûter moins cher que prévu initialement : 25 milliards d’euros contre de 29 à 34 milliards d’euros lors des dernières estimations. La banque a été rebaptisée Irish Bank Resolution Corporation (IBRC), après sa fusion avec Irish Nationwide Building Society (INBS). IBRC a ramené en 2011 sa perte nette à 884 millions d'euros, contre une perte record de 17,7 milliards en 2010.