Projets financé par les joueurs, Primal Carnage ce veut être un FPS/TPS multijoueur dynamique, surfant plus ou moins sur la vague de Dino D-Day.
Enthousiasme, enthousiasme !
Je mentirais si je disais que je ne lorgnais pas ce titre d’avance. Moi-même étant un grand passionné de dinosaure, je fais partie de ceux qui souhaiteraient voir ce genre de titre plus souvent. Alors Primal Carnage qu’est-ce que c’est exactement ? Comme dit plus haut, il s’agit, premièrement, d’un FPS mais également d’un TPS, vous allez comprendre pourquoi. Deux équipes s’offrent à vous. Tout d’abord les humains. On retrouve cinq classes bien distinctes : le commando, le pathfinder, le pyro, la scientifique et le trapper. Chacun d’entre eux possède une arme et une approche sensiblement différente. De l’autre côté, même combat, cinq espèces de dinosaures sont à incarnés comme le raptor, le ptérodactyle ou encore le vilain T-Rex. Cependant, si les humains se manipulent à la manière d’un FPS traditionnel, les dino, eux, sont dirigeables uniquement qu’avec une vue à la 3ème personne.
Un jeu qui marche… Quand il en a envie
Un jeu, c’est bien. Un jeu qui marche, c’est encore mieux. Cependant, Primal Carnage semble voir les choses différemment. Effectivement, on passe plus de temps à tenter de lancer une partie qu’à jouer réellement. Première chose à noter, Primal Carnage ne possède pas de serveur officiel Européen. Niet, nada. Tous les serveurs étant hébergés aux Etats-Unis, paye ton ping de fou. Mais le plus frustrant dans l’histoire, c’est de tenter de rejoindre un serveur, voir s’afficher « connecting to server » et attendre. Attendre. Mais attendre à n’en plus finir. Attendre pour les trois quarts du temps n’aboutir à rien. Vous pouvez clairement vous dire qu’après plus de dix secondes de chargement, il y a quelque chose qui cloche. Il n’est pas rare de devoir relancer la demande plusieurs fois avant d’aboutir à un résultat positif. Mais là où sa devient sadique c’est quand le jeu daigne vous diriger vers la page de chargement, censé confirmer que vous êtes sur le point de rejoindre une partie, pour finalement vous renvoyer à l’écran titre. Il y aurait de quoi balancer son PC par la fenêtre de rage. Il y a toujours moyen d’hoster une partie mais jamais personne ne m’a rejoint (sniff).
Un jeu finalement pas si mal… Mais qu’est-ce que ça lag !
Quand on arrive enfin à ce connecter à une partie, le jeu est finalement plutôt fun. Assez dynamique, bourrin et donnant par moment des bouffées d’adrénaline, on prend plaisir à enchainer les parties aussi bien dans le camp humain que chez les dinosaures. La coopération est fortement conseillée, surtout du point de vue humain, si vous ne souhaitez pas finir en casse-croûte trop souvent. Si vous vous retrouvez isolé du reste de groupe, il est toujours possible de repérer les autres joueurs grâce au halo jaunâtre qu’ils dégagent et ce même à travers les murs. Cependant, le fun est parfois gâcher par de terribles pics de lag du fait que les serveurs ne sont pas hébergés en Europe. Quoi de plus frustrant que d’avoir par moment la sensation de faire du sur place alors qu’un T-Rex est à vos trousses ? On encore de voir l’ennemi poper au dernier moment et il est déjà trop tard pour l’éviter ? Fort heureusement, cela n’arrive que très rarement. Pour en revenir au gameplay lui-même, il reste très basique mais efficace. Pas de prise de tête. Chaque classe possède son propre type d’arme, ou attaque, avec un tir principal et un tir secondaire. Les humains bénéficient également d’une attaque de mêlée. Divers caisses de munitions on de soins sont également disséminés ici et là à travers la map. Nous ne somme clairement pas face à un FPS style Call of Duty-like avec sa régénération automatique. A vous donc de partir à leur recherche si vous vous retrouvé low en santé et en munition. Si les dinosaures ne possèdent pas d’armes, ils peuvent également régénérer leur santé en se rassasiant de cadavres de dinosaures morts également situés à différents points de la map.
Une réalisation correcte mais en deçà des attentes
Si vous êtes de ceux qui ont regardés les vidéos alpha du titre en boucle, vous risquez d’être un poil déçu du résultat final. On se retrouve finalement avec des environnements aux textures bien moins fines, un peu aliasées et du clipping est également à déplorer. Parcourant youtube, j’ai pu lire un commentaire sur l’une des vidéos alpha du titre et la personne semblait partager le même avis que moi. En dessous, une réponse de LukewarmMedia, développeur du jeu, avouant qu’un tel rendu aurait demandé une sacrée performance. Cependant, LukewarmMedia n’exclut pas de patcher Primal Carnage pour améliorer l’aspect graphique du titre dans les jours à venir. Les maps, au nombre de cinq, n’en reste pas moins relativement vastes avec un level-design intéressant. La modélisation des dinosaures est quant-à-elle un poil plus convaincante avec une mention spéciale au Tyrannosaure particulièrement imposant et impressionnant. La qualité sonore du titre est elle aussi de bonne facture dans son ensemble, ici encore le T-Rex est probablement le plus réussi avec son cri et rugissement directement inspirés de l’univers de Jurassic Park.
Conclusion : 6,5/10
Finalement, Primal Carnage est une petite déception d’un point de vue technique. Pourtant particulièrement fun à jouer, il aurait clairement mérité un bon point en plus si seulement le titre avait bénéficié d’une meilleur finition. Du moins d’un point de vue Européen. Ses temps de chargement interminables, ses lags vous feront certainement plus attendre et rager que profiter du titre lui-même. On attend avec impatience l’arrivé d’un patch pour corriger ces défauts qui gâchent profondément le plaisir de jeu.
Primal Carnage (PC), 8.0 out of 10 based on 2 ratings