Le 4 novembre, François Hollande a brièvement rencontré le Roi Abdallah, à Djedda. Une visite éclair de cinq heures, de simple courtoisie, pour aborder, selon l’Élysée, des sujets « politiques » comme le conflit syrien, la question iranienne ou le respect des droits de l’homme au Qatar… Mais on sait que les questions énergétiques son essentielles et qu’Areva annonce depuis plusieurs mois son souhait de s’implanter en Arabie Saoudite.
François Hollande a confié à la presse : « l’intérêt de ce voyage est d’établir une relation de confiance, politique et personnelle, avec le roi. Aujourd’hui, c’était de la politique ». Mais les projets économiques ne manquent pas, notamment l’installation de centrales nucléaires françaises. L’Arabie saoudite, grand producteur de pétrole, fait valoir depuis quelque temps son intérêt pour l’énergie nucléaire : la construction de seize centrales est même en projet.
De son côté, Areva espère toujours décrocher dix nouvelles commandes de réacteurs de troisième génération EPR d’ici 2016. Pourquoi pas en Arabie saoudite ? En juin dernier, Areva et EDF ont même ouvert un bureau commun à Riyad. A l’époque, Ruben Lazo, Directeur Général Adjoint d’Areva en charge du Commercial, expliquait : « nos technologies solaire et nucléaire conviennent parfaitement à la stratégie mise en place par le Royaume, puisqu’elles maximisent l’utilisation de ressources locales et offrent ainsi un important potentiel de création d’emplois sur place ».
Nicole Bricq, la ministre du Commerce Extérieur, qui accompagnait François Hollande, est même restée le 5 novembre à Jeddah afin de continuer les discussions commerciales. Elle a confié à la presse : « je suis en mission de rattrapage ». François Hollande reviendra en 2013 pour évoquer les gros contrats. On peut parier sans se tromper que l’on reparlera alors d’Areva et de projets nucléaires en Arabie Saoudite.