Elle nous avait lassés ces derniers temps. Textes fades, musiques sous-Lady Gaga (faut le faire), truc indigesto-branchouille-populaire, on était bien loin de la Farmer flamboyante, dérangeante, sensuelle, subversive des années 2000, à coup de Je te rends ton amour, d’Âme-Stram-Gram, de Consentement, d’Avant que l’Ombre et autres Fuck Them All. Elle était entrée dans l’histoire de la Chanson et de la variété Française, devenant aussi la seule superstar européenne au niveau d’une Madonna par exemple. Tout en chantant essentiellement en français et en gardant sa sensibilité européenne. Mais là, ces derniers temps, elle en sortait. Et elle revient. Le titre est banal : A l’Ombre. Mais cela faisait longtemps que nous n’avions pas entendu un véritable texte de la diva, sur des rythmes électro un peu surannés et qui lui sont propres. Il est question d’érables, d’automne, du temps qui passe, d’un être providentiel qui apporterait l’amour et de sa peur d’être à l’ombre d’elle-même, d’être étrangère à elle-même. Un single efficace qui précède un album sans aucun doute surprenant intitulé Monkey me.
LM