Je n’aime pas du tout Serge Lama, en règle générale. La plupart des titres qu’il a chantés me sont comme le crachat du mammifère dont il porte le nom. Mais il y a une exception : cette exception.
Un titre composé à l’origine pour Dallida, une autre personnalité dispensable de la chanson française. Un texte superbe qui me renvoie à André Breton ou Louis Aragon. Une charge dramatique magnifiée par une voix lourde d’émotion.
J’ai le coeur complètement malade,
cerné de barricades
Une chanson sur l’amour perdu. Une chanson sur l’abandon.
Et pourtant, avant toi, j’avais du talent
En concert, Serge Lama approche le Brel de « Ne me quitte pas ». Et apparaît comme le Belge : un comédien au talent fou. Sur cette chanson.