Pascal concevait l’éloquence comme « un moyen de dire les choses d’une manière que tous ceux à qui l’on parle les puissent entendre sans peine et avec plaisirs et il concevait que cet art consistait dans certaines dispositions qui doivent se trouver entre l’esprit et le cœur de ceux à qui l’on parle et les pensées et les expressions dont on se sert ; mais que les proportions ne s’ajustent proprement ensemble que par le tour qu’on y donne »
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Il savait qu’il ne suffit pas de dire la vérité pour qu’elle soit crue ; il faut aussi la communiquer aux autres.
Pour cela, Pascal ne commençait jamais par la dispute, ni par établir les principes qu’il avait à dire.
"Il voulait connaître auparavant s’ils cherchaient la vérité de tout leur cœur ; et il agissait suivant cela avec eux, ou pour les aider à trouver la lumière qu’ils n’avaient pas, s’ils la cherchaient sincèrement, ou pour les disposer à la chercher et à en faire leur plus sérieuse occupation, avant que de les instruire, s’ils voulaient que son instruction leur fût utile. »
Sa démarche était simple et pourtant difficile à accepter :
" Quand on veut reprendre avec utilité, et montrer à un autre qu’il se trompe, il faut observer par quel côté il envisage la chose, car elle est vraie ordinairement de ce côté-là, et lui avouer cette vérité, mais lui découvrir le côté par où elle est fausse.
Il se contente de cela, car il voit qu’il ne se trompait pas, et qu’il manquait seulement à voir tous les côtés. Or on ne se fâche pas de ne pas tout voir, mais on ne veut pas [s’être trompé ; et peut-être que cela vient de ce que naturellement l’homme ne peut tout voir, et de ce que naturellement il ne se peut tromper dans le côté qu’il envisage, comme les appréhensions des sens sont toujours vraies. "
Moralité
: ... il faut savoir se mettre à la place des autres sans leur imposer notre point de vue... afin de partager nos propres idées...
A méditer...
Au plaisir de vous lire...