Pour Lakhdar Benkhellaf, porte-parole du Front pour la justice et la démocratie (islamiste radical), "ces réactions sont honteuses et sont une véritable insulte jetée à la face du peuple
algérien. Les Français doivent savoir que nous ne nous contenterons pas de la reconnaissance partielle des massacres d'octobre 1961 faite par le président Hollande", affirme-t-il. Zohra Drif,
combattante de la libération et vice-présidente du Sénat, dénonce le "mépris" français : "J'ai toujours affirmé que la France coloniale était ce qu'il y avait de plus hideux."
"Un geste abominable, inhumain" (quotidien Echourouk)
Le président de la Fondation du 8 mai 1945 (date de massacres d'Algériens à Sétif), Abdelhamid Salakdji, prévient que la France a "intérêt à accepter de faire acte de repentance avant qu'il ne
soit trop tard", sinon elle ne pourra pas "avoir de relations apaisées avec l'Algérie". Côté presse arabophone, les critiques vont bon train. "Les responsables politiques voyous de la droite
française ont répondu de manière humiliante" à une demande de repentance, s'est insurgé en une le quotidien populaire Echourouk, évoquant un "geste abominable, inhumain" et un acte
"irresponsable".
El-Khabar rappelle que Gérard Longuet a assumé son bras d'honneur jeudi 1er novembre, date du 58e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, alors que l'Algérie célèbre cette année
le cinquantenaire de son indépendance et attend une visite de François Hollande dans un mois.
Source : Le Point