Le succès du livre, ou plutôt du feuilleton, s'explique vite. Des mystères, des travestissements, des prodiges, des coups de théâtre, tout ça dans le milieu de la pègre parisienne.
Mais, évidemment, au milieu des crapules qui la peuplent, il y a de braves gens, orphelines pures préservées malgré la perversion ambiante, et qui se révèlent finalement des héritières enlevées à la naissance, ou assassins au grand cœur, que seule la colère a poussés à bout.
Le héros, une sorte de Batman transformiste mais sans le masque, a une fortune immense, une noblesse élevée et des talents de ceinture noire. Il pratique la savate. Pour racheter un crime mystérieux, il sauve la veuve et l'orphelin.
On parle l'argot. C'est plein de bons sentiments. Mais l'originalité est qu'on découvre qu'il y a de bons pauvres et des voyous au grand cœur.
Oui, alors, disons qu'Eugène sue serait un mix de Balzac et d'Hugo. En plus populaire et plus faiseur, plus larmoyant, plus heureux, plus, plus... plus tout, quoi!