Grâce à un but inscrit dans les ultimes minutes, les Girondins ont mis un terme à leur série de six matchs consécutifs sans victoire (1-0). Ce succès, globalement mérité, permet aux hommes de Francis Gillot de se replacer dans la roue des équipes de tête.
Le coup de gueule du coach girondin après l'élimination en coupe de la Ligue à Montpellier (1-0) a donc porté ses fruits. Très agacé, le technicien bordelais avait qualifié ses joueurs de " touristes ", assurant qu'il avait vu un match de " dh." Hier, Bordeaux a montré bien plus de choses dans l'implication et la qualité technique. Mais, par manque de réalisme, la formation au scapulaire est encore passée tout près d'un nouveau match nul frustrant. Heureusement, Yoan Gouffran a offert les trois points aux siens alors que plus grand monde n'y croyait. Les questions soulevées par le manque d'engagement et d'envie observés dans l'Hérault sont donc remises à plus tard. Les Girondins disposent désormais de quelques jours pour récupérer et savourer cette victoire à domicile, la deuxième seulement en Ligue 1 depuis le début de la saison.
Une domination stérile
Si Bordeaux a tant souffert, c'est parce qu'il n'a pas su, comme trop souvent cette saison, faire la différence lors de ses temps forts. Dès le début de rencontre, les Toulousains se sont positionnés très haut sur le terrain. Mais les choses se compliquaient dès que les joueurs de la ville rose franchissaient la ligne médiane. Autour d'un Landry NGuemo enfin en jambes, le pressing du milieu de terrain bordelais tuait dans l'oeuf la plupart des offensives menées par Franck Tabanou et ses partenaires. Résultat : à la récupération du ballon, grâce à l'envie et la qualité technique du trio Obraniak-Maurice-Belay-Plasil, ce sont les Marine et Blanc qui se créaient les meilleures opportunités. à la 9e minute, Nicolas Maurice-Belay parvenait à servir Jaroslav Plasil au premier poteau mais sa reprise était repoussée par Ahamada. C'était la bonne période bordelaise, mais malheureusement aussi celle du portier toulousain. Quelques minutes plus tard, le gardien Haut-Garonnais était encore bien placé sur une frappe sèche et puissante de Grégory Sertic, puis vigilant, dans la foulée, pour détourner la frappe placée de Plasil (16e).
Bordeaux cadrait beaucoup de frappes mais regagnait les vestiaires sur ce score nul et vierge flatteur pour les visiteurs. Visiblement émoussés après le repos, les Girondins dominaient de manière stérile jusqu'à cette passe lumineuse de Plasil pour Gouffran, qui, seul face à Ahamada, ne ratait pas l'offrande et délivrait tout le stade (87e). *
OSF