A perte de soi sur les gammes sans fin du quotidien. Si tout me touche, rien ne m'enfonce, défonce le film de glace sous lequel tout reste à vif. Rien , tout, un univers aux confins des extrêmes où l'humanité s'érode dans les alluvions d'une féminité timide et élusive. A perte de soi, l'horizon se trouble, carcan d'autrui aux relents de sainte famille, camisole de gestes et de mots répétés sans cesse en futile Moebius. A perte de soi, je me retrouve nue, purgée, une page blanche à la dérive, vouée à l'effacement.