Konami © Glénat 2012
A la fin du tome précédent, Chi, soignée pour une conjonctivite, rentrait à la maison affublée d’une collerette. Dans ce nouveau volume, la jeune chatte, débarrassée de cet instrument de torture qui l’empêchait de se déplacer à sa guise n’a qu’une envie, retourner jouer dehors avec Minou. Mais ses propriétaires décident de ne plus la laisser sortir pour éviter qu’il lui arrive d’autres malheurs. Devant sa détermination, son maître cède et décide de lui acheter une laisse. Mais lors de la première promenade, Chi parvient à se faire la malle. Une escapade au grand air et en totale liberté qui ne sera pas de tout repos...Les deux ou trois tomes précédents m’avaient un peu lassé du chaton et de son environnement mais ce nouvel opus relance quelque peu la machine. Kanata Konami joue sur le contraste entre la difficile condition du chat des rues (Minou) et la vie confortable du chat d’appartement (Chi) qui n’a qu’à miauler pour qu’on lui donne à manger et qui possède un coussin moelleux pour faire la sieste. Chaque petit chapitre semble indépendant mais participe en fait à la progression de l’histoire, ce qui donne une vraie cohérence à l’ensemble.
Chi est une série qui plait vraiment à toute la famille (je parle de la mienne). C’est le seul manga à faire l’unanimité puisqu’il est lu par mes filles, ma femme et moi. Il faut dire que le dessin kawaï, les couleurs douces, les chapitres très courts et la publication dans le sens de lecture occidental sont des arguments de poids pour les jeunes lecteurs qui découvrent le manga. Les plus grands, surtout s’ils possèdent un chat, reconnaîtront dans les mimiques de Chi leur propre animal. L’auteur parvient avec une remarquable économie d’effets à traduire les attitudes et les sensations infimes qu’expriment nos félins préférés. C’est sans doute dans cette retranscription réaliste, dans ces observations précises et humoristiques qui rappellent au lecteur un univers familier que tient le succès grandissant la série. Une vraie belle réussite !
Chi, une vie de chat T9, de Kanata Konami. Glénat, 2012. 146 pages. 10,75 euros.