Guinée quel devenir 2 (suite)

Par Basicinstinct82

Guinée quel devenir 2  

LE BUDGET DANS SES PRINCIPAUX PARAMÈTRES

ANALYSE TECHNIQUE 

VOLET RECETTES

Quelle stratégie faut-il appliquer, pour réduire la marge d’évasion fiscale trop importante?

A cette question, se rapportent une multitude d’approches de la gestion économique, par le biais d’une fiscalité assouplie et modulée à l’accroissement de l’assiette fiscale, en sachant que le régime d’imposition, applicable au pays, se réduit à un secteur économique encore balbutiant et soumis à une série de fluctuations des grandeurs économiques, ainsi qu’un faible niveau de structuration de la sphère d’imposition, dans un contexte politico-institutionnel, pourtant favorable, tout en exigeant un effort soutenu de prospection et d’adéquation des perspectives de développement, aux agrégats déjà existants, de surcroît lorsqu’on a à l’idée de ne disposer que le socle de l’embryon engendrant la constitution originelle de la perception des recettes de l’état, pour conforter la création de la richesse  par extension, construire l’économie autour d’un principe, y compris des doctrines et théories économiques, au prorata de la disponibilité des ressources, immédiatement mobilisables.

 Ainsi, la stratégie avenante à la nouvelle donne économique, par rapport à la création d’une administration fiscale vertueuse, se préfigure d’entrée à travers, l’évaluation requise de l’assiette fiscale, ainsi que les besoins esquissés en matière d’optimisation des ressources financières de l’état, car les richesses réelles évaluées de l’état, proportionnellement à la masse monétaire en circulation, les besoins d’investissement structurels, institutionnels et infrastructurels,-quoi que la Guinée ne soit encore capable de chiffrer le coût réel et global de son projet de développement à long terme,-y compris sa stratégie fiscale, nous gavent d’une approche privilégiant, l’encrage de la force de frappe économique recherchée, dans le vivier d’une politique fiscale prépondérante, sachant tirer profit de l’hypertrophie du tertiaire, en lieu et place de la ponction de ses ressources vitales.

 Fait avéré au point, qu’il nous parait aux confluences, des concepts économiques, conciliateurs de la conjugaison des efforts à déployer, pour impulser une politique multisectorielle à l’aunes de l’intégration progressive des facteurs para-productifs.

 A ceci près, le schéma classique de développement décliné, qu’il soit de nature classique ou autre, doit répondre aux exigences d’une configuration axée sur une politique fiscale adaptative, puis que de l’investissement, à titre d’exemple, en passant par la production, jusqu’au marché, on assiste en amont et en aval, à une interaction harmonieuse entre la fiscalité et l’ensemble des directives politiques, les ordonnances administratives, et les  les agents économiques.

 Partant, le choix à opérer pour stratifier le degré d’ouverture du marché local, ainsi que celui du niveau de protectionnisme progressif ou régressif à envisager, deviennent ou redeviennent à portée, à condition que le régime fiscal, suit à la fois le rythme d’accroissement de la création de la richesse, tout en l’impulsant par le biais de sa souplesse, doublée de sa fonction évolutive, ainsi que celui du rythme d’évolution de la réglementation.

 Par conséquent, l’effort de réglementation y trouve, une marge d’assouplissement confortable, même si à l’évidence, on peine à en ressortir une prégnance sur les procédés, et que les efforts d’ajustement structurels et sectoriels, s’obstinent sous le poids des incertitudes en tous genres et l’inexistence de données fiables, à ne conforter que les grands équilibres macroéconomiques.

 D’ailleurs, d’une approche à finalité sectorielle à celle sou-tendant la politique globale de l’état, on en vient aisément à constater, le rôle pivot qui revient à la fiscalité, dans un vaste champ modélisé de prospection économique, puis que le code des investissements, en ses différents domaines de compétences, immobiliers, marchés publics, habitat, notamment celui minier, en sont des émanations, d’où une approche revigorée de la fiscalité à des fins d’orientation et de graduation de l’échelle de sa valeur participative à la politique de développement.

LE TERTIAIRE OU LA MARGE D’EVASION FISCALE CONFINÉE

  Quoi que la question paraisse au mieux usitée et pourvue, en obstacles, notamment cerner, un secteur échappant à la capacité de l’état à le circonscrire, de sorte à l’insérer aussi convenablement qu’il s’offre à l’oeuvre de consolidation et d’optimisation des ressources, dans le tissu économique, ce secteur ne cesse de s’illustrer au panthéon des perspectives qui viennent combler le vide crée par l’état de providence, ou encore toutes les formes de conception de l’état, au sein des pays pauvres et très endettés, car la rareté et la conjoncture, doublées des menaces environnementales, y compris les nombreux et nouveaux défis liés au développement, ont finis par contraindre la volonté de solidarité des politiques publiques, guidant jusqu’alors, les choix budgétaires et la redistribution des revenus de la croissance, en bonnes places, les régimes de subventions publiques au point que la seule brèche de subsistance des leviers de la croissance, se trouve assujettie à la réduction drastique des dépenses publiques, simultanément à un coup de pouce à la production, la compétitivité, etc.

 Affublé des reflux de l’exode rural massif, alors même que son impact sur la commercialisation des intrants agricoles et l’écoulement de la production agricole, sur le marché local, aurait pu juguler les effets néfastes de l’exode rural, optimiser la production agricole, en rééquilibrant la répartition démographique sur le territoire, on ne peut en déduire qu’un rôle accru dans la promotion économique, en l’état où nous en sommes, dans la lutte pour l’éradication de la pauvreté, en ce sens où éradication équivaut à l’allocation des ressources de base à chaque ménage et localité.

 En partant de ce qui précède et à la lumière de l’observance du cadre évolutif, on peut estimer sans offusquer personne, qu’une vingtaine d’années, suffisent pour constituer le socle du secteur tertiaire, par le biais d’une réglementation fiscale très sommaire. De ce fait, les échanges commerciaux sur le marché local, étant donné que le tertiaire s’assimile facilement en Guinée au commerce, en marge des services très naissants, doit en toute logique, passer sous un système fiscal, requérant primo, la détention pour tout commerçant enregistré sur les registres officiellement, d’un cahier de compte, sans oublier la soumission de tous les réseaux de courtage, et de distribution à la réglementation.

 Sur ce, une réglementation bien échelonnée, au besoin sous impulsion des initiatives du corps socioprofessionnel et désengorger par l’abrogation des multiples textes inadaptés, seraient la clé de voûte de la réussite de toutes réformes. En cela, le rêve d’une économie construite sur le socle des ressources locales, immédiatement mobilisables, prend le dessus, sur des projets hypothétiques, de surcroît  ne pouvant à court terme, surseoir l’urgence que sont l’hémorragie financière de l’état et le besoin criant de pourvoir le pays en service de bases.

à suivre…