Et oui voilà enfin dimanche qui arrive même si, peut être, ton week-end a commencé depuis longtemps avec ce pont trèsopportun qui permet de s'évader un peu (ou de tout simplement se reposer plus qu'à l'accoutumée) en ce premier week-end de novembre (aka le mois de l'année que je déteste le plus, cf ce billet datant d'il y a un an (à quelques jours près).
Pour occuper cette journée plutôt maussade niveau météo (enfin je t'écris depuis mon petit appart' de région parisienne depuis lequel j'observe un plafond nuageux très bas où le soleil ne perce pas mais si tu es ailleurs et que tu as beau temps, profites-en pour moi), je te propose de découvrir de la musique et un film aussi (c'est de plus en plus souvent le cas, je réservais au tout départ l'association aux billets estivaux mais force est de constater que j'ai tendance de plus en plus à systématiser...transition?).
En réalité c'est en découvrant le film que je suis tombée sous le charme d'un interprète de plusieurs morceaux de la bande originale et je me dois de partager mes découvertes avec toi parce que Jonathan Keevil officie du côté du folk ténébreux qui me semble tellement bien convenir à la saison que je me fais un devoir de publier ce billet maintenant...
Allons-y : En guise de morceau introductif, je te propose celui-ci, Babyfin :
Impossible de résister à ce morceau fabuleux, il y a là tout ce qui fait que Jonathan Keevil me plait : ce folk darky, compètement dépouillé, carrément lo-fi : J'aime, j'aime, j'aime...
Deuxième titre pour achever de te convaincre de la valeur de cet artiste Blind, death too (le rot en début de séquence, conservé sur l'enregistrement, j'avoue ne pas bien comprendre mais bon...)
Et je termine sur Enough, toujours marqué par le même son qui se révèle avoir sur moi des effets presqu'hypnotiques...
Comme je t'en parlais plus haut, j'ai découvert Jonathan Keevil un peu par hasard, en visionnant Bellflower.
Bellflower, bande-annonce VOST par Ufo_distribution
Jolie surprise avec ce film dont je craignais, après les toutes premières minutes, qu'il ne soit qu'un film maniéré qui
surfe sur la mode des images aux couleurs saturées et à l'empreinte vintage, film dont je m'imaginais qu'il risquait de tout miser sur l'esthétique laissant de côté le fond. Erreur.
Alors qu'on a l'impression de cerner assez vite la trame (deux jeunes adultes américains fascinés par Mad Max, obsédés par la customisation de leurs voitures façon bolide de super-héros et, cerise sur le gâteau, la création d'un lance-flammes perso pour ajouter à leur panoplie de post-ados déjantés dont le reste du temps semble n'être occupé que par des soirées trop alcoolisées), le film est réveillé par l'instrusion d'une romance qui ne le fait pas tomber dans la bluette pour jeunes filles mais va plutôt être l'occasion de le faire assez vite basculer dans une sorte de cauchemar éveillé.
Je n'ai pas envie de t'en dire plus parce que je crains, sans ça, de te gâcher la découverte de Bellflower mais j'ai aimé me laisser surprendre par le film et notamment par l'audace bienvenue dont fait preuve la réalisation assez souvent.
J'espère que tu feras la même expérience que moi. Avec ce premier film d' Evan Glodell on a la sensation de découvrir un nouveau genre dont la parfaite maitrise aboutit à une oeuvre éclatée et haletante. On en ressort un peu abasourdi mais convaincu qu'il y a là un talent à ne pas manquer....
Voilà voilà pour mon billet dominical qui fait suite à une courte absence pour cause de visite dans ma famille normande et assouvissement d'un immense besoin de prendre un bol d'air frais loin de tout mon béton quotidien. Me voilà rentrée, un peu claquée mais quelquepart, aussi, requinquée...
A très vite, lecteur,
Et bon dimanche... (avec BellFlower et Jonathan Keevil, reconnais que ça s'annonce plutôt pas mal, dans le genre dimanche pluvieux sous la couette)(vois comme je prends soin de toi, hein)
XO