Je déteste me rendre compte que l’ex-hibou avait raison

Enfin raison au moins sur un point. Et c’est déjà beaucoup trop ! Et comme je ne veux pas lui donner raison, ha ça non, ça me force à réagir et à sortir de ma torpeur.

Un des nombreux reproches du hibou (pas de majuscule, il n’en mérite plus…) consistait à m’expliquer à quel point j’étais incapable d’aller bien de façon continue.

Malheureusement ce n’est pas faux.

Après la difficile (c’est crétin, ce n’est jamais une partie de plaisir) séparation avec Chou, j’ai eu un petit coup de mou. Jusque là rien d’extraordinaire. Qui s’en va faire la fête après ce type d’évènement ? Bref je pleurniche un peu (et même beaucoup) parce que ça me fait toujours mal de quitter quelqu’un et puis je me reprends finalement.

Je fais face sans ciller aux factures, aux impôts, au froid, aux réparations sur titine et à la contre-visite du contrôle technique. Je reprends la lecture avec plaisir, je garde le sourire en cours (qu’importe les bêtises inventées par les petits monstres pour s’amuser et leurs éclats d’insolence pour épater la galerie), je continue mes projets de couture et mes recherche de jolies étoffes…

Tout va bien.

Je revois même de façon tout à fait inattendue K. et quelques jours plus tard son ami et collègue le Dandy… De façon exceptionnelle j’ose montrer mes petits travaux de coutures à mes amies et collègues du bahut. Elles me complimentent et vous savez à quel point les compliments et moi ça fait toujours deux ! Mais tout va bien, c’est une période assez heureuse et sereine.

Tout va tellement bien. Les vacances débutent et je suis hyper contente de recevoir une amie blogueuse à la maison. J’étais allée chez elle cet été, c’était mon tour de l’accueillir et de lui faire visiter ma région… Plaisir supplémentaire Lili coud (à merveille), passion que nous avons pu partager à cette occasion…

Et là tout bascule. Gros contre-coup. Je n’aime pas le vide. Je suis une solitaire qui supporte de moins en moins la solitude. J’ai besoin de ces moments solitaires mais je les subis aussi de plus en plus que je ne les choisis. Up and down… Et bien là pendant deux jours, stupidement je me suis mise bien au fond du puits, down, down, down.

C’est là que la perfide petite voix du hibou a raisonné dans ma tête « T’es pas capable d’aller bien« . OMG ! Pas question de lui donner raison. Bordel ! J’ai passé deux très bonnes semaines, pourquoi est-ce que ça ne durerait pas ??? C’est n’importe quoi ! Vite on se reprend. Et puis un peu d’indulgence aussi. Qui arrive à être au top 100 % de son temps, chaque jour de chaque semaine ?

Après tout ce n’est pas bien méchant d’avoir végété pendant ces deux jours. J’en avais peut être juste besoin ! Le mois d’octobre a été riche en émotions de toutes sortes. Des inquiétudes pour mes parents, de la tristesse pour le Chou, des gamins au bord de l’implosion au boulot, la visite surprise de K. et du Dandy, les rigolades avec les copines et l’agréable compagnie de Lili.

Donc oui je n’ai strictement rien fait de constructif pendant deux jours, oui j’ai été un peu maussade et j’ai traîné devant des séries télé. Et alors ! Rien de grave ma poule ! Aujourd’hui je suis reposée, je vais reprendre mes travaux de couture et essayer de les mener à bien (un sweat tout beau, tout doux pour passer de chouettes soirées au chaud!) et en plus je suis contente de partager avec vous cette série de photos issues du portofolio de Laurent Chehere (série Flying House).