Je ne sais pas du tout comment commencer ce billet…
Vais-je m’excuser pour avoir laissé tomber ce blog pendant quelques mois et donc vous avoir laisser tomber aussi fidèle lectrice ?
Vais-je vous raconter ma vie pour amoindrir ma honte ?
Avez-vous réellement envie de connaître ma vie ?
En même temps, c’est mon blog et je vais ce que je veux ? non ? :)
Je n’ai pas écrit de billet depuis le mois d’avril je crois… ho pile poil quand mon contrat s’est arrêté dans un Spa de Paris et pas renouvelé. En même temps, j’étais ravie de ne pas prolonger mon expérience pro dans cet endroit et en même temps déprimée, parce que la confiance en moi en a encore pris un sacré coup. C’est la première fois durant ma carrière professionnelle que je ne suis pas arrivée à m’intégrer dans une équipe. Cette impression d’être un corps étranger, même après trois mois, vous connaissez ?
Bref, je n’ai pas eu le temps d’y réfléchir beaucoup parce que c’est à ce moment là que l’état de santé de ma grand-mère s’est considérablement détérioré. C’est à ce moment là qu’à 500 km de distance, je me suis follement inquiétée pour elle, et pour mes parents qui se sont défoncés pour qu’elle soit prise en charge, pour qu’elle soit bien soignée, pour lui redonner le goût de vivre malgré ses différents séjours hôpital-maison de repos.
Dans le même temps, c’était le temps idéal pour moi, après les élections, pour postuler à tout va. Je ne suis pas descendue la voir régulièrement. La dernière fois que je l’ai vue, c’était mi-juin. Sans savoir ce qui allait m’arrivait, une de mes dernières paroles a été « mange, reprends des forces..je vais bientôt revenir près de toi, on pourra reprendre le café, comme avant ».. et je me souviens qu’elle a levé son bras pour enlever un cheveu tombé sur mon épaule…
Bref, le 4 juillet, à 18h40, le téléphone sonnait….. j’ai poussé un long cri.
Le lendemain soir, je prenais la route pour venir épauler mon père durement touché… et ma mère qui prenait toute la logistique en charge.
J’ai roulé une bonne partie de la nuit. Je suis arrivée au petit matin.
Deux heures après, j’ai reçu un coup de téléphone d’un employeur auprès duquel je n’avais pas postulé. C’était lui qui avait pensé à moi.
Alors que j’attendais de revenir dans MON milieu professionnel, avec une personne dont le combat avait fortement raisonné dans mon esprit, il m’appelait. Il m’a dit « c’est toi que je choisis ».. J’avais l’esprit embrumé. Je n’ai pas trop réagis.
L’enterrement a eu lieu.
Je suis restée un peu auprès de mes parents. Puis je suis remontée sur Paris faire mes cartons. Je reviens enfin chez moi après toutes ces années.
Cela fait maintenant un mois que je suis installée dans mon nouvel appartement, tout près de mon océan chéri. Plus de RER, 5 mn à pied pour rejoindre mon travail que j’adore, des collègues adorables.
Je remonte régulièrement sur Paris pour le travail… et je peux vous dire que je respire quand je suis dans le TGV du retour.
Mais je n’ai jamais cessé de penser à vous, j’ai mis tous mes produits finis dans un sac pour faire des revues.
Et même si, quand je passe devant chez ma grand-mère, je ne peux plus m’y arrêter pour boire un café, le fait que je sois près d’elle et que finalement j’ai tenu ma promesse sans le savoir, me fait du bien.
La vie continue.. non pour moi, à 40 ans sonnés depuis 15 jours, elle recommence !!