Un dimanche à la campagne

Comme souvent, avec nos amis nous passons quelques jours ensembles, histoire de prendre du bon temps et de faire un break. Que ce soit dans nos maisons ou en en gîtes, tantôt neuf, tantôt douze ou treize la bande cohabite toujours dans la bonne humeur et à la bonne franquette.

C’est donc à Manas, merveilleux petit village perdu dans la Drôme provençale, que nous avons atterris il y a 8 jours. Comme à son habitude Marie, notre hôtesse du jour, nous accueille d’un joli sourire et nous souhaite la bienvenue avec son accent pointu comme sa Tour Eiffel natale.

Ils sont déjà tous là, le verre à la main, la bouche pleine d’olives ou de paroles, affalés sur les canapés ou assis parterre, et nous engueulent pour notre retard en se moquant de notre petite voiture qui selon eux, ne doit doubler que les vélos. Bon !  Le ton est donné, c’est parti pour quatre jours de folie.

De ces quelques jours, je ne vais vous parler que de dimanche, non pas pour la messe retransmise à la télé, ni pour l’émission de Michel Drucker, mais pour la cueillette des champignons. Une première pour moi !!

Citadine, c’est le mot qui me définit le mieux, je ne peux pas rester plus de quinze jours à la campagne sans pleurer la ville, aussi le champignon n’est pas le végétal que je connaisse le mieux, excepté le champignon de Paris.

Ce fût la révélation ! Que ce soit la ballade en forêt, les odeurs de mousse, le soleil tamisé à travers les arbres touffus, les immenses toiles d’araignées perlées de pointes de zirconium, tout y était, j’étais transportée dans un conte de fée, mais rappelée à l’ordre par les chasseurs de champignons j’ai du me recentrer sur la cueillette.

Pas facile de voir ces Campinolius, il faut être exercé, mais en suivant la troupe peu à peu mon œil s’est familiarisé et au bout d’une demi-heure j’ai enfin pu découvrir l’objet du désir.

Excitée comme une puce, j’ai ramassé mon premier Bolet et le triomphe modeste, l’ai brandi aux yeux de tous … Tatan !!

Jean-Marc : MALHEUR !!!!  Le Bolet de Satan !!!  (Oui J.M est Pharmacien, heureusement)

Oups…  je le jette et ainsi de suite pour tout ce que j’ai cueilli, jusqu’à … Ô merveille ! Un village de Shtroumphs orange. J’appelle Gargamelle alias Jean-Marc, pour savoir si ce village est comestible, et à ma grande joie il me confirme qu’il s’agit de Chanterelles, champignons délicieux à la persillade.

Emportée par ma fougue, à quatre pattes, la truffe dans la broussaille,  j’ai tout ramassé, même les plus minuscules, ce qui m’a valu la moquerie de tous. Mais pas peu fière de mon butin, je les ai ignorés, et c’est sans vergogne que j’ai tout ratiboisé.

En préparant le repas du soir j’ai même appris à nettoyer tous les champignons que nous avons ramassés, Bolets, Sanguins, Chanterelles.

Pour vous donner une idée du boulot, voici une petite vidéo que j’ai piquée sur youtube.

Je ne ferais pas ça tous les jours, mais ça vaut vraiment le coup et en poêlée c’est un pur bonheur !

Quelle bonne journée !!

Finalement la campagne c’est pas mal, surtout en bonne compagnie…

GAIA