♥♥♥♥♥ pire que top (trop rare)
♥ bof
♥♥ ah ouais quand même (bien)
♥♥♥ top (très bien)
♥♥♥♥♥ pire que top (trop rare)
♥♥♥♥♥♥ des comme ça y en a qu'un par siècle
Fin, sensible, émouvant, drôle.
Un pur moment de bonheur...qui me rappelle la période éphémère pendant laquelle j'organisais la Saison d'Art Lyrique de Lorient.
LA TRAVIATA ET NOUS - Bande-annonce VO par CoteCine
LE MONDE | 23.10.2012
"Traviata et nous" : avec Natalie Dessay dans les coulisses de "La Traviata"
LE MONDE | 23.10.2012
Au printemps 2011, à Aix-en-Provence, l'équipe du documentariste Philippe Béziat a suivi pendant deux mois la préparation de l'un des opéras les plus populaires du monde, La Traviata, de Verdi, mis en scène par Jean-François Sivadier. Se glissant dans l'ombre de la célèbre soprano Natalie Dessay, interprète du rôle principal, le réalisateur suit chaque étape de la construction du spectacle : répétitions musicales, longues méditations sur la mise en scène, assemblage des costumes, jusqu'aux chorégraphies involontaires des techniciens montant les décors. A chaque étape, pour chaque métier, l'élaboration du spectacle est un spectacle à part entière : aussi beau et plus encore, aussi riche à observer.
C'est à ce credo que, depuis plusieurs films déjà, Philippe Béziat se consacre. Avant Giuseppe Verdi, c'était Stravinsky et ses Noces, et avant Les Noces, Pelléas et Mélisande de Debussy. Chaque fois la même conviction, et la même inventivité gracieuse déployée au service de cette belle cause : jeux élégants de cadres, images et sons désolidarisés et recomposés, captations poétiques, chaque fois repensés et réadaptés à l'œuvre pour épouser ce qu'elle a de plus singulier.
Par son titre et par l'œuvre même, on attendait de Traviata et nous qu'il soit l'élément le plus accessible de la série - là où la musique accidentée des Noces, par exemple, semblait réserver plus immédiatement le film à un public initié. Pourtant, il n'est pas certain que ce soit le cas. Plus sobre peut-être dans sa manière de filmer, Béziat aime à construire malgré tout des seuils d'accessibilité à l'œuvre : voir La Traviata, si connue, sous un nouveau jour se mérite par une capacité à rester attentif sur la longueur à des détails qui semblent minuscules, à des débats de mise en scène qui semblent ne pas avancer. C'est tout cela pourtant qui fait le travail et donne corps à l'œuvre, au point qu'il ne soit pas nécessaire d'en montrer la représentation finale.
Les non-initiés (à Verdi, à Béziat, à l'art du chant lyrique et des mises en scène de théâtre) trouveront peut-être l'exigence trop grande. Il y a plus d'un paradoxe à refuser la représentation finale : les chanteurs, par exemple, sont contraints d'économiser leur voix durant les répétitions. Y a-t-il vraiment du sens à ne pas nous les faire entendre lorsqu'ils se donnent vraiment, à leur rôle et à "nous", puisque c'est de cela qu'il est censé s'agir ? Le parti pris est défendable, mais sa radicalité intimide.
Ce débat mis à part, Traviata et nous recèle indubitablement d'assez beaux trésors pour qu'on lui consacre un peu de patience : des variations infinies, minuscules, autour d'un geste chargé de sens. Les grandes joies de s'accorder ensemble à l'œuvre, une mélodie après l'autre, pour la sentir renaître. Certains silences plus passionnés encore que les discussions prolongées. L'ensemble forme un document d'exception, aussi fin qu'inventif, qui éclaire admirablement l'opéra et le personnage qui lui donne son nom.