Comme un satellite à Jupiter. المُشْتَرَى

Attachée au père Comme un satellite à Jupiter cela commença par des tempêtes, des éclairs De la mer tranchée enfantés cieux et Terre Et toujours la création d’un nouveau monde, Imposante de sa masse, la cinquième du système Solaires nos croyances humaines essaiment Planète aux vents virulents et suprêmes dieux et astres sujets de mille poèmes, Galilée y cogite les étoiles Médicées Jupiter, Marduk, Zeus, Shiva… Pères de nos légendes à tout va Embryons de nos vies d’ici-bas Gravitent autour de toi celles-là : Callisto, Europe, Ganymède et Io Ces noms romains sont temps figé de l’histoire réinventer l’univers et changer de grimoire Effacer le tableau et scruter le trou noir Il s’agit maintenant d’être ici et de voir... L’œil défit, métamorphose les systèmes établis. Le calendrier se transcende. Jupiter raconte une nouvelle histoire :    *** Je ne renie pas mes racines et j’en crée de nouvelles Ma carte du ciel transforme jupiter en Philéo Hommage au père et à l’amour.    *** Du cœur de l’homme qui peut faire péter la planète Au cœur de l’univers si tant est qu’il en soit un Cultiver son jardin et lever la tête aux étoiles Se sentir un tout se sentir un rien Chercher les pas rimbaldiens : (Kty. Septembre 2012)     ***

Ma bohème

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!

Arthur Rimbaud.