Il paraîtrait...

- que Lorie, la chanteuse, une chanteuse, a fait le buzz sur les réseaux sociaux, à ses dépends. Hum, peut-être. Et peut-être pas. Et si ce n’était pas certain que l’insu soit le sien ? Comme à son habitude, elle a annoncé jeudi ses prochaines apparitions télé sur son compte Twitter. L’outil est pour la plupart des stars médiatiques, ajoutez des guillemets, un simple accessoire de promotions sans échange. Néanmoins, le message envoyé a créé remous rigolards. Le soir même, Lorie participait à l’émission Fidèles au poste. De ça, on se fout, on est d’accord. Pour faire court, comme l’exige les codes de Twitter, Lorie a simplement tweeté les initiales de l’émission, ce qui a donné : Ce soir c'est FAP à 22h40 sur France 4 ! En anglais, fap, est synonyme d’onanisme. Réactions immédiates sur l’outil de réseau social, moqueries, sarcasmes, multiples et multipliés. Alors ! Alors, quid de la maladresse ? Godiche or not godiche ? Totale candeur et absence de bilinguisme spécifique ? Ou coup de com subtil pour créer le buzz ? L’émission ayant si peu d’importance, l’attaché(e) de presse qui a écrit le tweet, je ne peux pas croire que l’artiste, ajoutez les guillemets, prenne le temps de l’écrire elle-même, a-t-il, a-t-elle, pris le risque de procès en nigauderie pour si peu de choses ou est-il, est-elle, elle-même, lui-même, nul(le) en anglais masturbatoire ? Puisqu’il est si souvent possible de croire tout et son contraire, la difficulté ne réside que dans le choix de l’alternative !

- que Marianne, le magazine, un magazine, se définit, je cite, comme un journal républicain, qui combat à la fois ce qu'il nomme le gauchisme soixante-huitard, ainsi que la mondialisation néolibérale. On y trouve cette semaine un article surprenant, qui s’interroge, je cite, outre la jouissance quelque peu provoc qui consiste à porter au poignet une montre de 114 580 euros, sur la justification de ce prix, et lance les explications données par le fabricant lui-même. Provocation en parlant de provocation, forme de mise en abyme ? Ou publicité déguisée ? Ou piège tendu au façonnier ? De la mythologie, de l’exclu, des détails qui font la différence, du design avant-gardiste, voilà ce qui justifierait la somme. Donner la parole au vendeur ressemble-t-il à un article de fond sur les produits de luxe inabordables pour 99% des français et des lecteurs du magazine ? Si c’est un pavé dans la mare, les éclaboussures sont peu visibles. Pour mieux être remarquées ? Puisqu’il est si souvent possible de croire tout et son contraire, la difficulté ne réside que dans le choix de l’alternative !

- que des zones de gratuité, une idée, l’idée ?, des espaces où les rapports marchands sont abolis, de manière temporaire ou permanente, émergent partout en France. Finis les vide-greniers à 1€ les articles, les foire-à-tout fourre-tout ? Ni troc, ni obligation de réciprocité, ni charité, la zone de gratuité est un moyen utile de réduire le volume de déchets et de recycler les objets, chacun amène ce qu’il veut et prend ce qu’il souhaite. Tout est en accès libre. Ça reste fourre-tout mais le don est gracieux, la convivialité de mise, évidente, facilitée, puisque la réciprocité n’est donc pas obligatoire, la communication même en devient aisée. Cela signe-t-il l’annonce de la mort des zones commerciales, des magasins de luxe ? L’idée va-t-elle se répandre ou inciter les commerçants à la briser dans l’œuf ? Les humains se regarderont-ils autrement ? L’ère de la solidarité compassionnelle s’ouvre-t-elle ? Puisqu’il est si souvent possible de croire tout et son contraire, la difficulté ne réside que dans le choix de l’alternative !